2015, l'année où la blockchain a révélé son potentiel

2015 aura été l'année de la blockchain.

C'est sur cette technologie complexe que repose le bitcoin, une crypto-monnaie entrée en circulation en 2009.

Mais, basée sur le partage d'un registre d'informations par l'ensemble d'une communauté d'internautes, la blockchain pourrait soutenir de nombreuses innovations en matière de décentralisation.

Cette année, IBM, Barclays et autres Orange l'ont compris.

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2015, l'année où la blockchain a révélé son potentiel
Ça y est : le bitcoin existe officiellement pour Le Petit Robert, qui a ajouté ce terme à la nouvelle édition de son dictionnaire datée du mois de mai 2015. Cette "unité monétaire que l'on utilise sur Internet", fait désormais partie du langage courant. Mais la technologie sur laquelle elle est basée, la blockchain, est beaucoup plus mystérieuse. Pourtant, de nombreuses entreprises, comme Orange, IBM ou encore la banque britannique Barclays ont essayé en 2015 d'en percer les mystères.
Ce registre virtuel recense toutes les transactions effectuées en bitcoins depuis le lancement de la crypto monnaie en 2009. A chaque fois qu'un nouvel échange a lieu, il s'inscrit dans les 10 minutes qui suivent sur le registre. Une trace numérique quasiment infalsifiable puisque ce document est présent sur les ordinateurs de tous les membres de la communauté bitcoin.
échanger des devises sans passer par une banque
Plus besoin de consigner toutes les transactions dans un grand livre comptable, comme le font les banques centrales. Cette technologie permet de court-circuiter les institutions financières traditionnelles et même de bouleverser l'ensemble du monde de la finance : Intel et IBM voudraient utiliser la blockchain pour permettre aux personnes physiques et morales d'échanger des euros ou des dollars (par exemple) de manière décentralisée, sans passer par une banque.
Ce système pourrait également permettre aux banques de limiter le recours à des systèmes informatiques complexes et coûteux pour superviser le contrôle et la traçabilité des opérations... et faire économiser gros aux acteurs financiers. Selon un rapport de juin 2015, cosigné par la banque d'innovation espagnole Santander, elle permettrait de réduire les coûts d'infrastructures de 20 milliards de dollars par an au total, pour peu que le secteur accepte une remise à plat de ses technologies actuelles.
transférer du texte, des photos, des vidéos...
D'où l'intérêt de la banque Barclays pour Safello, start-up qui maîtrise les méandres de cette techno complexe. Elle a invité la jeune pousse à faire partie de son programme d'accélération dédié aux fintech.
Chaque transaction en bitcoin est décrite par un code comprenant des chiffres et des lettres. Ce système, et ce code, peuvent aussi être utilisés pour transférer autre chose que des informations relatives à un échange monétaire : du texte, des photos, des vidéos... La blockchain pourrait donc permettre de bouleverser de nombreux domaines de l'économie, au-delà de la finance : selon Florian Graillot, un contributeur de TechCrunch qui travaille chez AXA Strategic Ventures, l'authentification des achats immobiliers, des données personnelles et même des œuvres d'art pourrait en bénéficier.
Orange Digital Ventures, le fonds d'investissement d’Orange, a ainsi annoncé sa participation au financement de Chain, l’une des start-up leaders du secteur. Objectif de l'opération ? Etendre l'usage de la blockchain à l'Internet des objets et aux services télécoms.

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