22 organisations rejoignent le projet de campus français de la cybersécurité pour un lancement fin 2020
La mission chargée par le gouvernement de jauger la faisabilité d’un campus français de la cybersécurité a annoncé l’implication de 22 entreprises et organisations dans le projet. Pensé pour mettre les ressources du secteur en commun, celui-ci pourrait voir le jour d’ici à fin 2020.
Le Campus de la cybersécurité, encore au stade de projet, doit "renforcer les synergies entre acteurs publics, privés et académiques" en matière de sécurité de l'information. Pensé par le gouvernement sur le modèle du Cyber Park israélien, il accélérera la mise en commun des ressources et de l’expertise nationales sur le sujet.
Menée par le PDG d'Orange Cyberdéfense, Michel Van Den Berghe, la mission de faisabilité organisait jeudi 28 novembre 2019 un compte-rendu de l’avancée du dossier. Au terme d’une cinquantaine d’auditions depuis septembre, elle a convaincu 22 organisations d’y prendre part à travers le pays. "Cette proximité d’équipes opérationnelles est la condition pour que naissent des projets en commun et une meilleure valorisation des savoir-faire", a expliqué le dirigeant.
VERS UN LANCEMENT FIN 2020
Dans un communiqué diffusé le 23 juillet à l’occasion de la nomination de Michel Van Berghe, le gouvernement fixait trois caps distincts, dans le but de "favoriser la montée en puissance des acteurs du numérique et de l’innovation sur les enjeux de cybersécurité, à l’heure où les cyberattaques sont susceptibles de porter atteinte aux intérêts vitaux de la Nation". Un volet en faveur de la sensibilisation et de la formation est prévu pour combler le déficit d’experts dans le pays et provoquer un électrochoc dans les entreprises. La mutualisation des outils, compétences et données est aussi prévue au sein de l’écosystème. Le développement de la filière industrielle de cybersécurité sera aussi largement soutenu.
Le rapport de la mission doit être remis au Premier ministre courant décembre. Le PDG d’Orange Cyberdéfense a estimé qu'un campus national pourrait voir le jour "fin 2020, début 2021". Dessinant les contours de ce futur site majeur, qui devrait être situé à Paris ou sa première couronne, il a parlé de "8 000 à 10 000 mètres carrés", à même d’accueillir "700 à 800 personnes" dans un premier temps. Chaque acteur participera à son financement, payant un loyer correspondant à la surface qu’il occupe. Des antennes locales, aux quatre coins du pays, ne sont pas exclues. Rennes, qui héberge déjà des cybermilitaires, pourrait se voir confier la défense. La région Pays de la Loire hériterait de la sécurité des objets connectés, tandis que Grenoble tiendrait la corde pour celle des systèmes industriels.
Selon les spécialistes présents au point d’étape, ce jeudi, la France aurait "un boulevard devant elle" pour s’imposer sur ce créneau en Europe. "Je salue le travail remarquable de l’ensemble des acteurs, publics comme privés, pour répondre à l’appel du président de la République et être force de propositions concrètes face au défi collectif de la cybersécurité. Au terme de cette demi-journée d’échanges, je suis résolument optimiste sur la qualité et l’ambition des propositions qui seront prochainement remises au Premier ministre", a réagi Cédric O, secrétaire d’Etat chargé du Numérique.
La liste des 22 organisations qui soutiennent le projet
- Advens
- Airbus Cybersecurity
- Alsid
- L’Agence nationale pour la sécurité des systèmes d’information (Anssi)
- Atos
- Beijaflore
- BNP Paribas
- Capgemini
- La Compagnie européenne d’intelligence stratégique (CEIS)
- Citalid
- EDF
- L’Ecole pour l’informatique et les techniques avancées (Epita)
- France Digitale
- Gatewatcher
- L’Oréal
- Oodrive
- Orange
- Schneider Electric
- Siemens France & Benelux
- Sopra Steria
- Thales
- Wavestone
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