5G : 15 pays de l'UE plaident pour une stratégie de lutte contre la désinformation

La méfiance des citoyens envers la 5G risque d'avoir des conséquences sur son déploiement, arguent 15 Etats membres de l'UE dans une lettre. Ils appellent la Commission européenne à adopter une stratégie de lutte contre la désinformation liée à la 5G.

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5G : 15 pays de l'UE plaident pour une stratégie de lutte contre la désinformation

15 Etats membres de l'Union européenne appellent la Commission à mettre en place une stratégie de lutte contre la désinformation liée à la 5G, révèle Euractiv.

La lettre a été signée par l’Autriche, la Bulgarie, la Croatie, la République tchèque, Chypre, l’Estonie, la Finlande, la Grèce, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, la Pologne, la Slovaquie, le Portugal et la Suède.

140 actes de vandalisme dans l'UE
Au total, les entreprises télécoms ont signalé 140 actes de vandalisme au sein de l'UE entre janvier et juin 2020, avec une majorité d'attaques commises au Royaume-Uni et aux Pays-Bas.

"Nous sommes confrontés à une hausse du nombre d’actes de vandalisme perpétrés par le mouvement anti-5G à travers l’Union européenne ", expliquent les signataires dans le document envoyé aux vice-présidentes de la Commission européenne Margrethe Vestager et Vera Jourova ainsi qu’à Thierry Breton, commissaire au marché intérieur.

Or, ces actes de vandalisme ont des conséquences sur le déploiement de la 5G, arguent les Etats membres. "Nous voulons souligner que les attaques contre les infrastructures de télécommunication et la désinformation grandissante au sujet des champs électromagnétiques de la 5G ne posent pas seulement un danger pour l’économie des États membres touchés, mais elles entravent également la capacité du bloc à atteindre ses objectifs ambitieux en la matière", soulignent-ils.

La désinformation a des conséquences sur le déploiement
En effet, la méfiance des citoyens résultant de la désinformation "pourrait avoir des répercussions néfastes sur la mise en œuvre des infrastructures des réseaux de téléphonie mobile (pylônes et antennes) ainsi que sur les infrastructures des nouveaux points d’accès sans fil", poursuivent les signataires.

Par conséquent, la Commission européenne est appeler à "prendre des mesures visant à contrôler les fake news". Dans ce contexte, le lancement d’une campagne de sensibilisation pourrait aider les citoyens à soutenir la mise en place de telles technologies, et ce, au vu des objectifs européens établis, ont-ils ajouté.

La France ne fait donc pas partie de cet appel. Pourtant, elle doit également faire face aux multiples mensonges circulant sur la 5G. Depuis le mois de mars, plus d'une vingtaine d'antennes ont été détruites sur le territoire, selon d'Agence nationale des fréquences citée par Le Monde.

Lille prend un moratoire
Depuis quelques semaines, le combat a pris une tournure politique. Le conseil municipal de Lille a adopté le 9 octobre un moratoire sur le déploiement de la 5G. Le but : bloquer l'installation des antennes tant que l’Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) n’a pas publié son rapport sur le sujet, prévu pour 2021.

Jusqu'aujourd'hui, aucune étude scientifique n'a prouvé que la 5G avait des effets néfastes sur la santé. Mais, dans son rapport préliminaire publié fin février 2020, l'Anses expliquait regretter le manque de données statistiques sur les effets sanitaires de l'exposition à certaines fréquences utilisées par la 5G. "On se pose des questions pour les fréquences utilisées aux alentours de 2025, comme le 26 GHz", précisait Olivier Merckel, chef d’évaluation des risques liés aux nouvelles technologies à l’Anses, interrogé sur Franceinfo.

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