5G : Huawei bientôt non grata au Portugal
Le Portugal devrait bannir Huawei de la liste de fournisseurs possibles pour le déploiement du réseau 5G dans le pays, après une recommandation de l'agence nationale de cybersécurité. Le pays rejoindrait la longue série de pays qui, dans le sillage des États-Unis, ont mis sur la touche l'équipementier chinois.
Après ses déboires en Allemagne, Huawei risque de se voir interdit de 5G au Portugal. Une délibération du conseil portugais de cybersécurité, le CSSC, a recommandé le 25 mai d'interdire aux pays qualifiés "à risque" de fournir des équipements pour son réseau 5G. Huawei en fait partie même s'il n'est pas directement nommé.
Ces pays dits "à risque" pour la sécurité des réseaux mobiles 5G sont ceux qui sont basés en dehors de l'Union européenne, qui n'appartiennent pas à l'OTAN ni à l'OCDE. Les fournisseurs liés à des pays qui ne respectent pas le droit international sont également concernés. L'équipementier chinois, ainsi que son compatriote ZTE par exemple, font donc partie de la liste.
Huawei de plus en plus marginalisé à l'Ouest
Huawei travaillait avec Altice Portugal, le numéro un du mobile dans le pays, qui lui achetait ses antennes 5G depuis 2018, mais l'opérateur a choisi de le remplacer par le finlandais Nokia en avril pour équiper son cœur de réseau. Vodafone, présent dans le pays, a également indiqué qu'il ne s'approvisionnerait pas auprès de Huawei pour son cœur de réseau.
Huawei est également banni des réseaux 5G en Amérique du Nord et au Royaume-Uni, ainsi qu'en Australie, en Nouvelle-Zélande, au Japon, au Danemark et en Suède. Les États-Unis se montrent très insistants vis-à-vis de leurs partenaires pour bouter Huawei hors de leurs réseaux. En Allemagne, où des révélations ont montré qu'il existait des liens étroits entre l'équipementier chinois et jusqu'aux plus sensibles des services gouvernementaux, la décision de l'exclure du paysage télécoms national n'a pas encore été prise.