A Besançon, la start-up de robotique médicale AmaRob entame une levée de fonds de 3 millions d'euros
Le système de robot endoscopique pour la micro-chirurgie laser intracorporelle développé par la start-up AmaRob Technologies s’oriente vers les essais cliniques. Pour franchir cette étape avant d’envisager une commercialisation en 2024, l’entreprise de Besançon (Doubs) entame une levée de fonds de 3 millions d’euros en deux étapes.
Réduire à 1 cm³ un scalpel laser qui mesure actuellement 30 cm³, tel est le défi que la start-up AmaRob Technologies a relevé. "Grâce à la micro-robotisation, nous avons intégré un robot sur un endoscope afin de réaliser des chirurgies à l’intérieur du corps humain et non plus seulement en extérieur comme c’était le cas jusqu’à présent", explique Sergio Lescano, PDG d'AmaRob Technologies et cocréateur du système.
Le dispositif, qui permet au patient de mieux récupérer et mieux cicatriser, s’adresse d’abord à la chirurgie trans-orale, pour intervenir de la bouche aux cordes vocales. Equipé d’une caméra miniature, d’une fibre optique pour apporter la lumière blanche nécessaire pour que le chirurgien voit son champ d’intervention et d’une pince pour exposer le tissu à cicatriser au faisceau laser, l’endoscope supporte la puissance du laser grâce à une technologie de smart composite microstructures (SCM). Un prototype du système a été testé en ce sens avec succès au service ORL du CHU de Besançon.
Lever Des fonds pour Gravir un nouvel échelon
Pour passer à l’étape suivante, les essais cliniques, la start-up bisontine vient d’initier une levée de fonds de trois millions d’euros qu’elle envisage en deux tranches. Ainsi, 1,5 million d’euros pourraient être récoltés en série A d’ici la rentrée prochaine afin de passer les certifications nécessaires et d’entamer les essais cliniques en 2022 avant une commercialisation espérée en 2024 à l’échelle européenne. Pendant cette phase, AmaRob Technologies va notamment pouvoir finaliser son produit et pense déjà à de futurs marchés. "Le scalpel laser intracorporel pourra accompagner d’autres chirurgies notamment les opérations colorectales ou vaginales."
Labellisée entreprise DeepTech, la start-up a obtenu, en mars 2021, une bourse French Tech Emergence de la BPI France d’un montant de 130 000 euros. Le projet AmaRob a vu le jour dans l’institut FEMTO-ST, au département AS2M spécialisé en microrobotique, à Besançon, unité mixte de recherche, placée sous la tutelle d’Université Bourgogne Franche-Comté (UBFC) et du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS).
La start-up réunit les compétences de Sergio Lescano (PDG), ingénieur mécatronique au Pérou, titulaire d’un master en robotique et d’un master en management réalisé à Paris-6 UPMC, de Nicolas Andreff, (scientifique) et Tristan Davaille (directeur financier). Les trois hommes se sont rencontrés en 2014 dans le cadre du projet européen MicroRalp pour la micro-chirurgie.
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