A Genève, Uber Eats est contraint de salarier ses 500 livreurs
Les 500 livreurs Uber Eats de Genève bénéficient désormais du statut de salarié. Cela confère des avantages sociaux comme un salaire horaire brut minimal, des congés payés ou encore une protection en cas de maladie. Uber s'est plié à une décision de justice rendue par un tribunal cantonal en attendant qu'un tribunal fédéral se prononce sur le sujet.
De travailleurs indépendants à salariés : à Genève les livreurs Uber Eats ont changé de statut ce mardi 1er septembre 2020. Une première puisque pour l'instant Uber fait tout pour ne pas salarier les indépendants exerçant sur sa plateforme que ce soit pour la livraison à domicile ou le transport de personnes. L'entreprise américaine est contrainte par une décision de justice du tribunal cantonal de Genève de salarier les livreurs exerçant sur sa plateforme, rapporte la RTS.
500 livreurs Uber Eats concernés
Uber Eats a décidé de passer par une entreprise intermédiaire : la société Chaskis SA est chargée de faire signer des contrats de travail aux livreurs exerçant sur sa plateforme. Ce statut leur permet de bénéficier d'un salaire horaire brut minimal ainsi que de divers droits sociaux (congés payés, protection en cas de maladie ou accident du travail, etc.).
Cette décision de justice s'applique uniquement aux 500 livreurs exerçant sur la plateforme Uber Eats à Genève. Mais de nouveaux revirements pourraient intervenir puisque Uber a interjeté appel. Le Tribunal administratif fédéral doit donc statuer sur cette décision. Il pourrait tout aussi bien se prononcer en faveur d'Uber et révoquer ce nouveau statut de salarié que décider de l'appliquer à l'ensemble du pays. Le jugement est attendu pour cet hiver, ajoute la RTS.
La Californie aussi sonne la charge
La Suisse n'est pas le seul pays à contester le statut des travailleurs indépendants exerçant sur de telles plateformes. La Californie, terre natale d'Uber, a déjà sonné la charge. La loi AB5 contraint l'ensemble des entreprises dites de la 'gig economy' (économie à la tâche) à requalifier ces indépendants en salariés depuis le 1er janvier 2020. Une loi fortement contestée par Uber et Lyft qui ne l'appliquent pas.
Les entreprises de VTC se sont même engagées dans un bras de fer avec la justice. Suite à une première décision rendue en leur défaveur, et avant que la cour d'appel ne se prononce, Uber et Lyft ont menacé de fermer leurs services de VTC le temps de trouver comment s'adapter. Une nouvelle décision de justice doit donc être rendue sur ce sujet. Mais il est probable que le juge temporise et attende les résultats du référendum sur le statut des chauffeurs de VTC qui aura lieu en novembre prochain.
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