
Tableau noir, poussière de craie, pupitre d’écolier et… cours de code informatique. Le gouvernement britannique a décidé d’initier les jeunes anglo-saxons à la logique cartésienne de l’informatique : 2014 sera donc "l’année du code". 1,8 million d’euros seront investis dans ce programme, ont annoncé le secrétaire à l’éducation Michale Gove et le chancelier George Osborne. Les élèves bénéficieront notamment d’une heure d’initiation sur les bases de la programmation. Pour équiper les écoles du matériel approprié, l’Etat compte sur le soutien des entreprises privées.
La Finlande aussi veut susciter des vocations numériques chez ses adolescents : les cours de programmation commenceront dès le secondaire, a affirmé en novembre 2013 Alexander Stubb, le ministre des Affaires européennes et du Commerce extérieur. "Les enfants d'aujourd'hui grandissent comme des étrangers à la technologie. Plus tôt ils y seront initiés, le mieux ce sera. Ils commenceront avec des jeux et se familiariseront avec les gadgets. Le codage, c’est ça en grande partie."
Logique et robotique
En Estonie, les jeunes sont plongés dans l’univers du codage dès 7 ans. Depuis 2012, 20 des 550 écoles du pays mettent en place un programme pilote, baptisé ProgeTiiger. Ce partenariat public privé est supervisé par l’entreprise informatique finnoise Tieto. Le gouvernement a mis 70 000 euros sur la table pour acheter le matériel informatique approprié et former les professeurs à cette nouvelle matière. L’apprentissage est progressif. Exercices logique, notions basiques de robotique. Les étudiants les plus jeunes acquièrent les compétences essentielles qui leur permettront de programmer par la suite. Ils apprennent ensuite les langages de base, comme Java, Perl ou C++.
En France, à part une épreuve de spécialité informatique et de science du numérique pour les élèves passant un bac S, la programmation est absente des programmes scolaires. Aux Etats-Unis, l’association code.org a lancé en mars 2013 une vidéo ou les fondateurs de grandes entreprises du net, Mark Zuckerberg et Bill Gates en tête, plaident pour l’apprentissage du code à l’école. Elle a été consultée plus de 13 millions de fois depuis sa mise en ligne.
Lelia de Matharel
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