A Saint-Malo, 3D-Tex réussit à produire du tricot made in France
Pari gagné pour 3D-Tex à Saint-Malo : réussir sur un marché très concurrentiel à être compétitif tout en produisant en France des pulls et des tricots, et tout cela grâce au numérique.
"Aujourd’hui, nous avons montré qu’il est possible de relocaliser, dans l’industrie du textile, grâce l’automatisation", se réjouit Basile Ricquier, l’un des associés de 3D-Tex après un an d’activité. En septembre 2021, la PME de Saint-Malo s’est lancée dans la production de pulls et de tricots made in France avec un process digitalisé.
Le développement, la mise au point et le tricotage des produits sont effectués par des outils et machines numériques, permettant aussi de réduire les déchets de production. La confection et la sublimation du produit sont réalisées manuellement par une équipe de 30 personnes. "Notre premier objectif est atteint : cette organisation nous permet d’être performant et de répondre de manière compétitive aux exigences des donneurs d’ordres du prêt-à-porter."
Un agrandissement de l’usine
3,1 millions d’euros, dont 2,4 millions d’euros en machines, avaient été investis dans le lancement de l’activité. Le site dispose de 10 métiers à tricoter 3D. "60 000 pièces devraient sortir cette année de notre atelier, qui fonctionne désormais en continu", explique Basile Ricquier qui n’entend pas s’arrêter là.
Anticipant une croissance de son activité, la PME va d’ores et déjà agrandir son usine. "D’ici décembre, nous allons nous agrandir de 300 m2 et ajouter deux métiers à tricoter 3D", indique le dirigeant qui considère toujours cet atelier comme un site-pilote. "On veut tripler ou quadrupler notre capacité de production. Et l’on réfléchit à la montée en charge à partir de 2024." Pour ce faire, les associés ont répondu à l’appel à projet "Première usine" de France 2030.
Le prêt-à-porter
Mais dans un premier temps, l’extension du parc de machines va permettre de répondre à de nouveaux marchés. Aujourd’hui, 3D-Tex se positionne sur le secteur du prêt-à-porter, avec 75 % de clients émanant de la distribution. La société travaille pour trois clients principaux : Auchan, le groupe Eram, et le groupe malouin Beaumanoir (Bréal, Bonobo), qui est aussi actionnaire minoritaire.
Le reste de la production est réalisée par des marques moyen et haut-de-gamme, très engagées d’un point de vue RSE, comme Patine, Sézanne, Balzac ou Le Slip Français. "Nous venons aussi de signer un contrat avec Décathlon. De premières commandes sont attendues dans les semaines à venir", mentionne Basile Ricquier.
Le textile technique en ligne de mire
Mais la société voit aussi des débouchés hors du prêt à porter. "Un développement a été engagé dans l’univers médical et l’industrie automobile, avec de premiers contrats signés", indique le dirigeant ne pouvant citer les marques concernées. La PME s’ouvre ainsi les portes du textile technique, où certains de ses actuels clients sont déjà positionnés.
3D-Tex devrait clore son exercice 2022 sur un chiffre d’affaires de 1,4 million d'euros. "Notre second objectif, c’est d’être excédentaire. A priori, on devrait y arriver sur 2022", anticipe Basile Ricquier. 2 millions d'euros de chiffre d’affaires sont projetés en 2023, et 6 millions d'euros à l’horizon 2026 avec 30 machines à tricoter, toujours en 3D.
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