A Shanghai, Huawei assure être prêt à vendre sa technologie 5G aux équipementiers occidentaux
En marge de son événement Huawei Connect, qui se tient à Shanghai (Chine) du 18 au 20 septembre 2019, le géant chinois a affirmé qu’il était prêt à engager la discussion pour vendre sa technologie 5G aux équipementiers occidentaux. Si Huawei veut montrer de la bonne volonté vis-à-vis des Etats-Unis, entre autres, pas question de brader une innovation dans laquelle elle a investi massivement.
C’est un sujet que le PDG tournant de Huawei n’a pas mis sur la table de lui-même, lors du grand événement annuel de l’entreprise qui se tient à Shanghai (Chine) du 18 au 20 septembre 2019. Mais Ken Hu a été rattrapé par les déclarations du fondateur de l’entreprise, Ren Zhengfei, qui a, quelques jours plus tôt, indiqué au journal britannique The Economist être prêt à mettre son expertise en matière de 5G en commun avec certains acteurs occidentaux – y compris, pourquoi pas, américains.
Un pas vers les Etats-Unis
Interpellé sur cette question lors d’une conférence de presse faisant suite à sa keynote d’ouverture, lors de laquelle il a présenté "le cluster de formation à l’IA le plus rapide au monde", Ken Hu a confirmé les dires de Ren Zhengfei et estimé qu’une telle opération permettrait de "renforcer la compétition" entre équipementiers à l’échelle mondiale. Cette proposition traduit la volonté de Huawei d’apaiser ses relations avec les Etats-Unis, qui l’accusent d’être un cheval de Troie au service de Pékin… et de balayer les "suspicions infondées" quant aux risques que présenterait sa technologie mobile.
Pour autant, le géant chinois des télécoms n’entend pas "brader" une technologie qui lui a demandé des investissements aussi colossaux. Le prix d’entrée ? "Quelques centaines de milliards", selon Song Kai, directeur de la communication de Huawei à l’échelle mondiale et ancien directeur-général de sa filiale française. L’équipementier a profité de cette prise de parole au sujet de la 5G pour annoncer avoir signé "soixante contrats commerciaux" avec des opérateurs du monde entier. Un chiffre qui ferait de lui le leader du marché à date, Nokia ayant signé 42 contrats au début de l’été.
Lors de Huawei Connect – qui rassemble environ 35 000 partenaires, clients et employés sur trois jours –, l’entreprise a distillé une série de services cloud pour "libérer la puissance de calcul et la rendre accessible à tous". Basés sur ses processeurs Ascend, pensés pour l’intelligence artificielle, ces derniers couvrent des cas d’usage variés. ImageSearch et ContentModeration ont par exemple été mis à niveau pour offrir une meilleure reconnaissance visuelle et textuelle.
KnowledgeGraph simplifie les processus métiers via des modèles générés en temps réel selon la stratégie adoptée – l’industrie pétrolière aurait ainsi gagné jusqu’à 70 % en efficacité. "Avec 450 000 gisements et 1,6 PB de données, PetroChina a pu soutenir l’augmentation de sa productivité et réduire ses coûts. Huawei Cloud permet de baisser le seuil d’entrée dans ce secteur aux processus très complexes, en gérant les puits grâce à l’IoT et à l’IA", a précisé Gong Renbin, professeur à l’Institut de recherche sur l’exploration pétrolière.
La conduite autonome n’est pas en reste, puisque le service Octopus de Huawei Cloud peut désormais retrouver des centaines de millions de données en une poignée de secondes… améliorant sa fiabilité.
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