Airbus va recourir aux capteurs olfactifs de la start-up Koniku pour détecter les engins explosifs

D'ici 2020, Airbus va se doter de "nez électronique" capable de détecter les menaces chimiques ou d'explosion dans les aéroports ou dans les airs. C'est la start-up californienne Koniku qui développe cette technologie grâce à une puce intégrant des cellules nerveuses génétiquement modifiées pour les transformer en récepteurs olfactifs.

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Airbus va recourir aux capteurs olfactifs de la start-up Koniku pour détecter les engins explosifs

Airbus va tester d'ici 2020 un "nez électronique" capable de détecter les menaces chimiques et d'explosion, révèle The Financial Times dans un article publié le 4 mai 2020. L'industriel français compte installer ces capteurs olfactifs dans les systèmes d'inspection des bagages. L'objectif est d'automatiser la mission des chiens renifleurs.

Sentir une molécule liée à un engin explosif
Cette technologie est développée par la start-up californienne Koniku spécialisée dans les composants électroniques bio-inspirés. "Nous avons développé une technologie capable de détecter les odeurs - elle respire l'air et elle vous indique ce qu'elle y trouve", a déclaré le fondateur de Koniku, Oshiorenoya Agabi, au Financial Times. Le dispositif est programmé pour émettre un signal d'alerte lorsqu'il "sent" une molécule rattachée à un engin explosif comme du C-4.

La solution repose sur des puces intégrant des neurones vivants. Ces neurones sont obtenus à partir de la culture de cellules souches en laboratoire. "Nous les modifiions pour avoir des récepteurs olfactifs", a précisé le fondateur. La difficulté est de créer un environnement propice au fonctionnement des cellules nerveuses ensemble. La jeune pousse a ainsi conçu des sortes d'enveloppes pour encapsuler chaque neurone afin de leur apporter les nutriments nécessaires.


Détecter les cancers
Les applications de la solution de Koniku ne s'arrêtent pas à la sûreté et la sécurité aéroportuaire. Interrogé par Engadget, la biotech explique que sa puce pourrait servir à détecter les signes du cancer du sein ou de la prostate, comme peuvent le faire les chiens d'après certaines études. "Vous vous réveillez le matin, vous soufflez sur notre appareil ... et nous analysons, de façon longitudinale, votre état de santé. C'est l'un de nos grands projets", a déclaré Oshiorenoya Agabi.

Koniku n'est pas la seule entreprise qui travaille sur ce sujet. En collaboration avec des chercheurs de l'université Cornell, Intel a mis au point un algorithme capable de reconnaître dix odeurs distinctes en utilisant le processeur neuromorphique Loihi.

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