
Alibaba se donne les moyens de ses ambitions. Le géant chinois de l’e-commerce, qui dispose à la fin de 2015 d’un trésor de guerre de 18,3 milliards de dollars, vient de lever 3 milliards de dollars sous la forme d’un prêt syndiqué auprès d’un pool de banques. De quoi financer son ambitieux programme d’expansion à l’international, notamment dans le cloud computing.
2 datacenters ouverts aux Etats-Unis en 2015
A l’été 2015, Alibaba a surpris tout le monde en annonçant un investissement de 1 milliard de dollars dans AliCloud, sa division d’informatique à la demande, avec l’ambition de détrôner en 2020 Amazon Web Services, le bras armé d’Amazon dans le cloud computing. Il a déjà ouvert deux datacenters aux Etats-Unis et se prépare à en mettre en service d’autres en Europe, au Moyen-Orient et en Asie.
Les chiffres clés d’Alibaba en 2015
Chiffre d’affaires : 14,7 milliards de dollars (+36%)
Revenu dans le cloud : 364 millions de dollars (+113%)
Bénéfice net : 10,4 milliards de dollars
Effectif : 36 500 personnes (+7%)
9 datacenters en service
400 millions clients actifs
30 millions d’achats par jour
16 000 marques présentes sur la plateforme
Selon IDC, le groupe de Jack Ma et Daniel Zhang ne présente pas une réelle menace pour les "Big Four" du cloud d’infrastructure que sont Amazon Web Services, Microsoft, IBM et Google, tous américains. Du moins à court terme. Car s’il a réussi à se hisser en 2014 à la première place sur le cloud chinois, devant China Telecom et China Unicom, il demeure encore un nain sur le plan mondial.
Croissance de 113% dans le cloud en 2015
En 2015, AliCloud affiche un chiffre d’affaires de seulement 364 millions de dollars. Presque rien comparé au 7,6 milliards de dollars engrangés par Amazon Web Services. Mais sa progression est fulgurante : +113%, deux fois plus rapide que chez son grand concurrent américain. Et cette croissance pourrait s’accélérer avec l’extension de son réseau de datacenters dans le monde.
AliCloud revendique aujourd’hui plus de 1,4 million de clients, contre 1 million pour Amazon Web Services, et un écosystème de 20 000 développeurs. Il dispose de neuf datacenters en service (6 en Chine, 2 aux Etats-Unis et 1 à Singapour) et se prépare à en ouvrir d’autres en Allemagne, au Japon et à Dubaï.
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