
Mise à jour le 22 avril : Amazon va prolonger la fermeture ses entrepôts français jusqu'au samedi 25 avril inclus. L'entreprise a indiqué dans un communiqué repousser d'encore trois jours la réouverture potentielle de ses installations car elle attend le résultat de son appel de la décision du tribunal, qui sera connue vendredi 24 avril 2020. Cette période d'arrêt, durant laquelle elle indique que ses employés seront payés à 100%, doit aussi lui servir à évaluer le risque sanitaire lié au Covid-19 dans ces établissements.
Article original : Les six entrepôts logistiques d'Amazon en France ont fermé jeudi 16 avril pour au moins cinq jours suite à une décision de justice condamnant les mesures de protection des employés insuffisantes au regard de la pandémie. Le tribunal judiciaire de Nanterre a statué mardi 14 avril que seuls les produits alimentaires, médicaux et d'hygiène (donc de première nécessité) pouvaient continuer d'être expédiés tant que les risques sanitaires liés au Covid-19 n'étaient pas mieux pris en charge.
Amazon s'appuie sur son réseau logistique international
Plutôt que de s'y conformer, Amazon a donc choisi de fermer ses entrepôts. L'entreprise juge la décision inapplicable, et en a d'ailleurs fait appel. Mais elle ne compte pas arrêter son activité pour autant. Dans un entretien accordé au Parisien hier soir, Frédéric Duval, le directeur général d'Amazon France, indique que l'e-commerçant se fournira à la place dans ses entrepôts situés hors du territoire français. Une annonce à l'allure de démonstration de force face à la justice française et aux syndicats.
Cette décision se place dans la droite lignée de la politique d'Amazon aux Etats-Unis et dans le reste du monde. Reconnue pour sa qualité de service hors pair, l'entreprise est aussi tristement connue pour le traitement particulièrement strict qu'elle inflige à ses ouvriers et logisticiens. Des choix qui paraîssent d'autant plus cyniques qu'elle enregistre des résultats records durant le confinement. Son chiffre d'affaires mondial serait de 11 000 dollars par seconde.
Réagir