Amazon se voit refuser sa demande de chômage partiel par l'administration française
Amazon s'est vu refuser sa demande de chômage partiel pour les 10 000 employés travaillant dans ses six entrepôts logistiques français, à l'arrêt depuis le 16 avril dernier. Une information confirmée par la plate-forme e-commerce et le ministère du Travail.
Léna Corot
Mis à jour
04 mai 2020
La demande de chômage partiel qui a été déposée par Amazon est refusée par l'administration française. La plate-forme e-commerce avait demandé jeudi 30 avril 2020 à bénéficier de ce dispositif d'aide pour les 10 000 personnes travaillant dans ses six entrepôts logistiques français à l'arrêt depuis le 16 avril dernier. Cette décision a été confirmée par la direction française d'Amazon ainsi que par le ministère du Travail, annonce Le Figaro. Les raisons exactes de ce refus ne sont pas encore précisées par les intéressés.
Amazon contraint d'assurer la sécurité de ses salariés
Amazon avait décidé de suspendre ses activités en France suite à une ordonnance rendue le 14 avril dernier par le tribunal judiciaire. Cette ordonnance lui enjoignant alors de limiter ses livraisons aux seuls produits essentiels (alimentaires, médicaux, d'hygiène et quelques autres produits) le temps d'évaluer avec les représentants du personnel les risques liés au Covid-19 dans ses entrepôts. Une ordonnance assortie d'une amende en cas de non-respect.
Cette ordonnance a depuis été confirmée par la Cour d'Appel et Amazon a donc prolongé la suspension de ses activités dans ses 6 entrepôts logistiques jusqu'au 5 mai inclus. Toutefois, grâce à son réseau logistique mondial, Amazon n'a jamais fermé sa plate-forme e-commerce et a continué à commercialiser et livrer l'ensemble des produits aux clients français. Amazon va-t-il finir par se plier à la justice française et répondre aux exigences de protection de ses salariés dans ses entrepôts logistiques ? Les syndicats CGT, CFDT et SUD d'Amazon France avaient proposé à la direction une reprise progressive d'activité la semaine dernière. Mais pour l'instant, la plate-forme e-commerce, régulièrement accusée de ne pas payer suffisamment d'impôts en France, semble préférer entamer un bras de fer avec l'administration française après celui débuté avec la justice.
Aux Etats-Unis, où le géant de l'e-commerce fait aussi face à la grogne de ses salariés, Amazon a annoncé installer des caméras thermiques à l'entrée de ses entrepôts. Pas sûr que cette réponse soit adaptée à la demande des salariés qui semblent plutôt demander le respect des distances de sécurité ainsi que du matériel types gants, masques et gel hydroalcoolique pour se protéger au mieux.
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