Amazon veut mettre le poste de travail dans son cloud
Avec son service WorkSpace, le géant américain du cloud computing veut banaliser le poste de travail virtuel en hébergeant les données, applications et documents associés dans son cloud. À la clé, la promesse de réduire de moitié le coût par rapport à la solution traditionnelle s’appuyant sur une infrastructure privée.
Après les serveurs, le poste de travail. Amazon Web Services (AWS), la filiale d’Amazon.com dans le cloud computing, veut remplacer le poste traditionnel par un poste virtuel hébergé dans son cloud. C’est l’objet du service WorkSpace lancé par Andy Jassy, vice président sénior d’Amazon.com et patron d’AWS, lors de son keynote d’ouverture de la deuxième édition de son événement Re Invent, qui se déroule à Las Vegas, aux États-Unis, du 13 au 15 novembre 2013.
Le poste de travail traditionnel, souvent un PC, dispose en local des applications, documents et données de son utilisateur. Le poste de travail virtuel est dépouillé de ces éléments reportés alors dans les serveurs de l’entreprise. Ce qui permet de centraliser les tâches de gestion et d’administration, améliorant du coup la sécurité et la consommation énergétique. C’est l’idée derrière le concept VDI (Virtual Desktop Infrastructure) promu par NEC, Citrix, IBM ou HP. En contrepartie, ceci demande d’investir plus lourdement dans l’infrastructure et la centralisation des tâches de gestion
Un vieux concept
" Le concept VDI est connu depuis de longues années, mais, malgré son intérêt pour les entreprises, il n’a pas pris sur le marché, constate Andy Jassy. Ceci est dû au fait qu’il est compliqué à mettre en œuvre et difficile à gérer. Non seulement il faut investir davantage dans une infrastructure centralisée, il faut aussi maîtriser la virtualisation, une technologie clé mais complexe." La virtualisation permet de créer sur les serveurs une image déportée du poste de travail. Où qu’il soit, l’utilisateur accède à ses applications, documents et données depuis n’importe quel terminal.
Avec son service WorkSpace, AWS veut faire tomber ces obstacles en déportant les postes de travail dans son cloud. "Plus d’investissement à faire dans l’infrastructure, plus de virtualisation à gérer, le poste virtuel devient aussi simple et efficace que n’importe quel autre service de cloud computing", affirme Andy Jassy, qui est aussi le directeur informatique d’Amazon.com. Avec à la clé la promesse de réduire de moitié le coût par rapport à la solution traditionnelle s’appuyant sur une infrastructure VDI privée, conservée en interne ou confiée à un spécialiste de l’infogérance.
Défier les Google Docs
Le service WorkSpace nécessite un abonnement mensuel de 35 dollars pour un poste virtuel avec 50 Go de stockage et 60 dollars pour deux postes avec 100 Go de stockage. Pour un supplément de 15 dollars par mois, AWS propose en plus la suite bureautique Office de Microsoft.
Jusqu’ici, la technologie VDI s’adressait à des organisations disposant de plusieurs milliers de postes de travail, ce qui la limitait aux administrations, hôpitaux ou grandes entreprises. " Avec la simplicité et l’efficacité en coût de notre solution dans le cloud, elle se met à la portée de tout le monde, y compris les PME ", estime Andy Jassy. Le service est immédiatement disponible. Reste l’épineuse question de la sécurité. Après les révélations sur le gigantesque programme de cyberespionnage américain, les entreprises, tout particulièrement en Europe, s’interrogeront deux fois avant de franchir le pas. Même si AWS assure s’occuper de la sécurité des données de ses clients.
Ridha Loukil
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