
Appliquée depuis octobre 2018, l’article 80 de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2017 a bousculé le marché des transports sanitaires. Jusqu’alors, la Sécurité Sociale les finançaient à 100%. "Aujourd’hui, ce sont les établissements de santé qui ont à leur charge certains types de transports sanitaires inter-établissements", contextualise Pierre Lampérin, cofondateur d’Ambuliz à l’été 2018 avec Antoine Bohuon et Julien Quéré.
Une plate-forme pour le transport médical
Avec leur plate-forme de commandes et de régulation des transports sanitaires, les trois associés veulent s’inscrire dans cette nouvelle dynamique en permettant aux établissements de gagner du temps et de l’argent. "Ambuliz donne aux soignants la possibilité de commander rapidement un transport assis ou couché. La plate-forme gère aussi certaines formalités administratives comme les bons de transport. Cela permet aux soignants de se concentrer sur leur cœur de métier : le soin." En s’interfaçant aux logiciels métiers, la plate-forme est capable d’optimiser les flux de transports et ainsi réduire les trajets à vide, ou le temps d’attente pour les ambulanciers. Et donc, in fine, de réduire les coûts qui y sont liés.
Des ambitions nationales
Depuis son lancement commercial à l’automne 2018, la start-up déclare avoir déployé sa plate-forme dans une quarantaine d’établissements de santé, privés comme publics. Et avoir noué des accords avec 650 transporteurs : des sociétés d’ambulances et des taxis conventionnés pour le transport sanitaire. "Aujourd’hui, nous sommes présents dans 12 départements dans le grand ouest et en région parisienne. Et avons l’ambition de nous déployer à l’échelle nationale. Des discussions avancées sont en cours dans plusieurs villes."
Des recrutements
Pour accompagner ce projet, la start-up vient de boucler une levée de fonds d’un million d'euros. Si les trois associés restent majoritaires, Ambuliz compte désormais parmi ses investisseurs le fonds d’investissement West Web Valley à Brest, chef de file de l’opération, et des business angels. Vivalto Santé (39 établissements en France) accompagnait déjà la start-up depuis sa création. Basé à Rennes, le groupe privé (805 millions d'euros de chiffre d'affaires) participe aussi à ce tour de table. Ces fonds vont permettre à la start-up d’étoffer son équipe. Elle emploie aujourd’hui 12 salariés entre Rennes, Brest et Paris. Une dizaine de recrutements sont prévus dans les mois à venir.
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