
En attendant de voir Google et Apple se lancer en tant que constructeurs automobiles, les deux géants américains se concentrent pour le moment sur les systèmes embarqués qu'ils proposent depuis l'an dernier à leurs potentiels futurs concurrents : Android Auto et Carplay. Alors que Toyota faisait partie des premiers partenaires de l'OS embarqué d'Apple, le constructeur japonais fait marche arrière.
"Pour le moment, nous préférons utiliser nos plate-formes propriétaires développées en interne", indique John Hanson, responsable des technologies de communication avancées chez Toyota, dans les colonnes du New York Times. Le dirigeant exclut également une intégration d'Android Auto, même si selon lui l'ensemble des constructeurs pourraient à plus long terme adopter l'une ou l'autre de ces solutions de manière généralisée.
Faut-il faire entrer Google et Apple dans l'habitacle ?
Toyota aurait-il ainsi réalisé qu'Apple et Google s'apprêtaient à capter l'attention de ses clients au détriment de sa propre image de marque ? C'est en tout cas le risque que met en avant Frank Cazenave, directeur marketing et business développement chez l'équipementier allemand Bosch, dans son ouvrage "Stop Google". En autorisant Google et Apple à investir l'habitacle de leurs véhicules, les constructeurs s'exposeraient notamment à la perte des données générées par leurs utilisateurs. Un trésor que certains, comme Toyota donc, ne veulent pas laisser s'envoler chez les géants du numérique... au risque de voir une part non-négigeable des accros à l'iPhone se détourner des modèles du japonais. Une solution alternative pour les fans d'Apple ET de Toyota, utiliser un autoradio acheté séparémenent : la marque Pioneer a ainsi sorti l'an dernier son premier modèle compatible Carplay.
Julien Bonnet
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