Anthropic lance une formule d'abonnement payante limitée à son chatbot Claude 2
Dans un effort de monétisation de son outil d'IA générative Claude, la start-up américaine Anthropic propose désormais à ses utilisateurs de débourser 20 dollars pour un service plus permissif, quoique toujours limité.
Deux mois après avoir annoncé une deuxième version de son robot conversationnel nommé Claude et l'avoir ouverte au grand public, la start-up états-unienne Anthropic cherche à monétiser son invention. Elle a lancé le 7 septembre une formule d'abonnement payant à destination de ses utilisateurs les plus fidèles, qui leur permettra de faire davantage d'actions avec son outil d'intelligence artificielle générative.
Si elle est pour l'heure seulement accessible au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, pour un tarif mensuel de 18 livres sterling et 20 dollars, respectivement, l'offre Claude Pro dépasse de loin sa version gratuite. Anthropic promet une capacité autorisant "cinq fois plus d'utilisation" et "la possibilité d'envoyer beaucoup plus de messages" au chatbot. Les abonnés payants pourront également accéder en avant-première aux nouvelles fonctionnalités développées à l'avenir par la start-up et bénéficieront d'une espèce de coupe-file en cas de forte affluence sur les serveurs de Claude.
Des limites contraignantes
Mais cette formule payante ne permet pas un usage infini. Contrairement à son principal rival OpenAI, qui a lancé en février dernier une offre illimitée au même prix intitulée ChatGPT Plus, Anthropic impose en effet des barrières aux utilisateurs qui paient pour son service. "Si vos conversations sont relativement courtes (environ 200 phrases en anglais, en supposant que vos phrases soient composées de 15 à 20 mots), vous pouvez vous attendre à pouvoir envoyer au moins 100 messages toutes les huit heures, souvent plus selon la capacité du moment de Claude."
La start-up préviendra les utilisateurs avant qu'ils ne leur reste 10 messages à envoyer et cette limite sera réinitialisée toutes les huit heures. Bien qu'elle ait levé près d'1,5 milliard de dollars au cours des 17 derniers mois, notamment auprès de Google et de l'opérateur SK Telecom, l'entreprise fondée en 2021 par des anciens d'OpenAI semble ainsi vouloir s'éviter des coûts d'exploitation exorbitants."Un modèle aussi performant que Claude 2 nécessite beaucoup d'ordinateurs puissants pour fonctionner, surtout lorsqu'il s'agit de répondre à des pièces jointes volumineuses et à de longues conversations", explique-t-elle sur son site officiel.
Le tout en continuant de maximiser son audience. La start-up Anthropic préfère en effet limiter pour le moment ses abonnés payants "pour que Claude puisse être mis à la disposition d'un grand nombre de personnes qui pourront l'essayer gratuitement". Mais parviendra-t-elle seulement à convaincre une partie de ses utilisateurs de dépenser de l'argent dans un service déjà fortement concurrencé par ses rivaux et leurs promesses au même tarif d'une liberté absolue dans l'utilisation ?
SUR LE MÊME SUJET
Anthropic lance une formule d'abonnement payante limitée à son chatbot Claude 2
Tous les champs sont obligatoires
0Commentaire
Réagir