Antitrust : L'UE prolonge son enquête sur le rachat de Fitbit par Google
La Commission européenne poursuit son enquête antitrust sur le rachat de Fibit par Google. L'engagement pris par le géant américain de ne pas utiliser les données médicales et de bien-être pour de la publicité ciblée n'a pas suffit à rassurer l'institution.
Le sort de Fitbit ne sera pas scellé dans l'immédiat. La Commission européenne vient d'annoncer qu'elle prolongeait son enquête sur le rachat du spécialiste des objets connectés par Google.
L'engagement pris par Google ne suffit pas
"La Commission a prolongé le délai en accord avec les parties", peut-on lire dans le communiqué. Pourtant, l'institution avait ouvert la voie à une possible négociation. Si Google s'engageit à ne pas utiliser les données médicales et de bien-être de Fitbit pour de la publicité ciblée alors la procédure pouvait être évitée, relevait Reuters début juillet citant des sources proches du dossier. Le géant américain avait accepté ce compromis.
Finalement, la Commission a estimé que cet engagement n'était pas suffisant pour arrêter ses investigations. Elle va chercher à déterminer si ce rachat, officialisé en novembre 2018, respecte le droit de la concurrence européen, qui interdit les accords restreignant la compétition au sein du marché intérieur. Des craintes sont également soulevées sur la protection des données personnelles des Européens.
La Cnil européenne craint pour les données personnelles
En février dernier, le Comité européen de la protection des données (CEPD) exprimait ses craintes sur "le recoupement et l'accumulation de données personnelles sensibles concernant des personnes vivant en Europe par une grande entreprise technologique pourrait déboucher sur un risque important pour les droits fondamentaux à la vie privée et à la protection des données". A noter que la Commission européenne a tendance à suivre les recommandations non contraignantes formulées par cette autorité.
Le rachat inquiète au-delà des frontières européennes. L'autorité de la concurrence australienne – l'Australian Competition and Consumer Commission (ACCC) – craint également que Google mette la main sur une quantité non négligeable de données ce qui pourrait affecter la compétition sur les marchés de la santé et de la publicité en ligne.
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