AnyVision, la start-up controversée de la reconnaissance faciale lève 235 millions de dollars
La start-up israélienne AnyVision qui propose une technologie de reconnaissance biométrique grâce à des technologies d'intelligence artificielle a annoncé un tour de table de 235 millions de dollars. Mené par SoftBank, le financement va permettre à la start-up, qui a par le passé été lâchée par ses partenaires comme Microsoft, de développer son offre et s'exporter sur de nouveaux marchés.
AnyVision, la start-up israélienne spécialisée dans la reconnaissance visuelle des humains et des objets a annoncé ce jeudi 7 juillet une levée de fonds 235 millions de dollars. Cette série C est menée par le Vision Fund 2 (SoftBank) et Eldridge Industries, avec la participation d'investisseurs tels que Robert Bosch GmbH, Qualcomm Ventures et Lightspeed.
Créée en 2015, la start-up utilise des caméras intelligentes qui indexent et analysent les informations grâce à l’IA et au deep learning pour identifier les personnes par leur visage. La société développe en parallèle des technologies connexes telles que des systèmes de contrôle des températures, en lien avec les préoccupations actuelles liées à la pandémie de Covid-19, pour détecter les personne ayant une températures élevées dans une foule.
Poursuivre le développement de ses technologies
AnyVision a déclaré que le financement sera utilisé pour poursuivre le développement de ses SDK, en particulier pour travailler dans les appareils informatiques périphériques tels que les caméras intelligentes, les caméras corporelles et les puces qui seront utilisées dans d'autres appareils. Ce tour de table permettra également d'accélérer l'innovation des produits d'AnyVision, notamment sa plateforme Access Point AI qui fournira des analyses d'occupation avec les temps de présence et signalera les comportements potentiellement dangereux.
"Les innovations d'AnyVision en matière d'IA de reconnaissance ont contribué à transformer des caméras passives en systèmes de sécurité proactifs et ont permis aux organisations d'adopter une vision plus globale concernant les menaces de sécurité avancées", a déclaré le PDG d'AnyVision, Avi Golan, dans un communiqué. Il convient également de noter que le PDG est un ancien partenaire opérationnel de la branche d'investissement de SoftBank.
Lâchée par Microsoft 2019
C'est par ailleurs cette offre de surveillance qui en 2019 a fait couler énormément d'encre. Selon un rapport, la technologie de l'entreprise était discrètement utilisée par le gouvernement israélien pour surveiller des palestiniens en Cisjordanie. Cela a conduit Microsoft, qui avait investi dans AnyVision via sa branche M12, à effectuer un audit complet de l'investissement et à céder sa participation tout en s'engageant à ne plus investir dans d'autres technologies de ce type.
Bien que l'entreprise ait démenti cette accusation, l'histoire a fortement entaché sa réputation. Mais la start-up est tout de même parvenue à décrocher des contrats avec de grands noms comme le rapporte Reuters. La technologie d'AnyVision est ainsi utilisée par des hôpitaux comme le Cedars Sinai à Los Angeles, la chaîne de magasins américaine Macy's ou encore le géant de l'énergie BP. Ce tour de table est également une preuve supplémentaire que la start-up a su se racheter une image auprès des investisseurs. L'entreprise prévoit par ailleurs de se développer sur de nouveaux marchés et alimenter son programme de distribution en pleine expansion.
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