App Stores : Kovalee lève 8 millions d'euros pour démocratiser le modèle du publishing en dehors du gaming

Kovalee, start-up française qui propose des services d'édition (design, marketing, optimisation du classement sur les app store) pour permettre aux petits développeurs d’applications mobiles de connaître plus de succès, lève 8 millions d’euros. Elle va recruter une quinzaine de personnes.

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App Stores : Kovalee lève 8 millions d'euros pour démocratiser le modèle du publishing en dehors du gaming

Kovalee, éditeur français d’applications mobiles, annonce une levée de fonds de 8 millions d’euros en série A. Un tour de table mené par IRIS aux côtés de Breega, Digital Ventures (BpiFrance) et de plusieurs business angels qui doit lui permettre d'améliorer ses outils et de doubler ses effectifs en recrutant une quinzaine de salariés cette année.

Répliquer le modèle du "publishing" aux applications grand public

"Il y a dix ans, le publishing a révolutionné le marché du jeu mobile. Alors pourquoi limiter ce modèle performant au gaming ?" C’est de cette idée qu’est née la start-up Kovalee (anciennement Lumos), qui propose d’appliquer ce système d'édition aux applications mobiles grand public en s’appuyant sur des outils en partie automatisés.

Ses clients sont des développeurs d’application. Eux peuvent se concentrer sur le contenu et le code pendant que Kovalee prend le relais sur l’UX (User Experience), l’UI (User Interface), l’ASO (App Store Optimization), le marketing (campagnes d’acquisition d’utilisateurs et création de contenu associée) et la monétisation.

"Pour chacune de ces tâches, on crée des outils technologiques basés sur le machine learning pour automatiser une partie du travail et faire de la prédiction", explique Vincent Hart de Keating, fondateur et CEO de Kovalee.

Un outil marketing de prédiction basé sur le machine learning

Sur la partie ASO, la start-up dispose d’un outil qui repère les mots clefs intéressants pour le produit en fonction de la zone géographique ciblée. Il regarde les volumes de recherche et le niveau de compétitivité de chacun.

"Par exemple, pour notre client PepTalk, une application de vidéos sur la motivation, l'outil a indiqué que les personnes qui découvraient le produit en cherchant du contenu d’Oprah Winfrey restaient en moyenne engagés pendant deux ans et dépensaient sur l'appli, alors que ceux qui recherchaient de la motivation fitness n'étaient pas de bons clients. Il ne fallait donc pas perdre de temps sur ce mot clef", explique le CEO.

Pour l’acquisition d’utilisateurs, la start-up a créé Crystal, un outil de prédiction qui change les paramètres des campagnes marketing en temps réel, que ce soit sur Facebook, Google ou encore Snapchat, pour maximiser leur performance. L’outil pourrait tester des milliers de changements chaque jour.

Kovalee collecte les revenus et en reverse une partie au créateur

"C’est grâce à ces technologies que l'on a déjà des applications leaders dans leur domaine comme PepTalk ou Bend, qui parviennent, avec de toutes petites équipes, à se hisser dans le top devant des entreprises de 100 personnes", se vante Vincent Hart de Keating.

Le business model ? Les revenus générés par les applications (via les abonnements ou les achats directs) sont collectés par Kovalee, qui reverse ensuite au développeur une partie des profits. Vincent Hart de Keating refuse de donner le pourcentage exact reversé mais confie qu’en dessous de 50%, "le modèle n’aurait pas de sens".

La start-up noue des partenariats à long terme avec les créateurs d’applications, ce qui lui permet d’avoir des revenus récurrents… à condition qu’elles fonctionnent bien. Pour l’heure, "Kovalee a des applications très rentables mais ne l’est pas encore elle-même", reconnaît le fondateur, qui estime avoir encore des investissements à faire côté tech avait de viser la profitabilité.

Permettre aux petits créateurs d’atteindre le top des app stores

Il assure que le modèle reste intéressant pour les clients, notamment pour les créateurs d’application qui n’ont pas de quoi investir. "Quelles que soient leurs ressources, si elles ont de bons contenus, leurs applications peuvent être nunéro un. Cela fait écho à la promesse initiale de l’app store. Aujourd’hui, malheureusement, il n’y a pas de place pour les petits acteurs. Avec ce système, on peut leur en redonner".

La start-up compte pour l’heure 20 clients, principalement dans les domaines de la santé et du bien-être même si, son fondateur l’assure, "le modèle est adapté à tous les secteurs". Ils sont situés aux États-Unis (son marché principal), en Italie, au Canada, au Brésil ou encore au Japon. La France ne représente que 4% de ses revenus.

Côté concurrence, "ça commence à fourmiller", affirme le fondateur. "MWM a récemment lancé une activité de publishing. Union Apps, une start-up chypriote, est également sur le segment... On est contents d’avoir un an et demi d’avance", termine-t-il.

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