Apple serait prêt à ouvrir l'iPhone aux boutiques d'applications alternatives
Apple anticipe les nouvelles règles antitrust de l’UE avec l’arrivée imminente du DMA et prépare un iOS réservé aux Européens qui permettra l’installation de boutiques d’applications alternatives, selon Bloomberg.
Gros changement à venir du côté de la firme à la pomme. Apple devrait bientôt autoriser l’installation de boutiques alternatives — une décision prise contre son gré imposée par les nouvelles règles de l’UE en matière de concurrence.
Les ingénieurs de l’entreprise américaine travailleraient actuellement à préparer les iPhones et les iPads à l’utilisation d’autres boutiques que l’App Store avec l’arrivée imminente du Digital Markets Act (DMA) qui entrera en application à partir du 2 mars 2023, a appris l’agence Bloomberg.
Le DMA prévoit en effet que les contrôleurs d’accès, dont la liste reste encore à établir, mais qui inclura indéniablement Apple, doivent autoriser et permettre “techniquement l’installation et l’utilisation effective d’applications logicielles ou de boutiques d’applications logicielles de tiers utilisant ou interopérant avec son système d’exploitation”.
Apple finit par céder, bien malgré lui
Cette disposition avait été très mal accueillie par Apple, et son patron, Tim Cook, qui invoquait alors un risque de compromission de la sécurité de ses appareils. Mais ce changement devrait également pousser l’entreprise à s’asseoir sur les 30% de commission qu’elles prélèvent sur chaque transaction effectuée au sein de son App Store.
Ces règles, ainsi que celles relatives à l’obligation faite aux éditeurs d’application de passer par le système de paiement intégré de l’App Store, avaient alarmé plusieurs régulateurs dans le monde et avaient incité Epic Games, développeur du jeu Fornite, à initier une bataille judiciaire. Face à la pression du régulateur néerlandais, par exemple, la firme à la pomme avait fini par autoriser les systèmes de paiement alternatifs et revu sa commission légèrement à la baisse.
Apple réfléchirait néanmoins à mettre en place une taxe sur les applications téléchargées en dehors de l’App Store, au motif qu’elle couvrirait des vérifications de sécurité.
Un iOS européen
D’après les informations obtenues par Bloomberg, Apple ne compte pas aller plus loin que ce que lui impose l’UE et devrait réserver ces changements aux utilisateurs des 27 États membres, avec un iOS spécialement développé pour la région. Les États-Unis continueront, eux, de n’avoir accès qu’à la boutique d’application native de l’entreprise. L’iOS 17, attendu pour septembre 2023, pourrait intégrer ces nouvelles spécificités pour les Européens, alors que les contrôleurs d’accès devront s’être mis en conformité avec la nouvelle législation antitrust en 2024.
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