Après 4 ans d'existence, Shopopop trouve son modèle économique
Portée par le confinement mais surtout l’aboutissement de démarches commerciales, la start-up nantaise Shopopop, spécialisée dans la livraison collaborative, s’approche de la rentabilité.
"Aujourd’hui, nous avons quasiment atteint notre seuil de rentabilité opérationnelle. Sur toute notre activité, nous devrions l’atteindre sur l’exercice 2021", révèle Johan Ricaut, cofondateur de Shopopop avec Antoine Cheul en avril 2016. Sur l’exercice en cours, la start-up nantaise vise un chiffre d’affaires de 6 millions d'euros, contre 2 millions d'euros réalisés en 2019.
Concrètement, Shopopop met en relation des particuliers souhaitant se faire livrer des biens achetés à distance chez des enseignes et commerçants partenaires avec d’autres particuliers cherchant un complément de revenus dans une logique collaborative.
Depuis son lancement, la start-up a mis en place un double modèle économique. Shopopop commercialise sa plateforme sous abonnement aux enseignes partenaires. Elle ajoute également une commission de 20% au montant de la livraison payée par le particulier. Chaque livreur est rémunéré en moyenne entre 6 et 9 eurps. Le coût de la livraison varie selon le panier, le lieu et l’heure de la livraison.
Un play-book pour l’export
Jusqu’ici, Shopopop a déployé son service uniquement sur le marché français. Début 2020, la start-up avait levé 4 millions d'euros pour lancer son déploiement en Europe. "C’est en cours. Les premières livraisons en Italie et au Portugal seront réalisées dans le courant du mois. La Belgique suivra ensuite", indique Johan Ricaut qui constitue une équipe de trois personnes dans chacun des pays pour adapter le modèle français.
La société entend dupliquer les démarches initiées en France avec en trouvant des partenaires, d’abord sur le marché de l’alimentaire. "Les expérimentations démarrent avec des enseignes locales ou françaises implantées dans ces pays. Ces tests vont nous permettre ensuite d’écrire notre play-book pour déployer le service en Europe, mais aussi dans d’autres pays ayant un e-commerce alimentaire dynamique."
Levée de fonds, recrutements
Un premier bilan de cette ouverture à l’export sera fait en juin 2021. Et pour accompagner son plan stratégique, la start-up pourrait s’engager dans une nouvelle opération financière à la fin de l’année 2021. Elle a déjà levé 6,5 millions d'euros depuis sa création en 2016. Dans l’intervalle, elle va continuer à étoffer ses effectifs, étant déjà passés de 33 salariés début 2020 à 54 à date.
Bien qu’accentuée par le contexte du confinement, sa croissance est aussi liée à la signature de nouveaux partenariats ou au renforcement d’accords avec des enseignes indépendantes, comme dernièrement E.Leclerc, ou intégrées sur le marché de l’alimentaire, son créneau historique. Mais elle poursuit aussi ses expérimentations et déploiements avec la distribution spécialisée comme Eram, Cultura, Electro dépôt, Cavavin ou Décathlon, tout en répondant aussi aux besoins, encore plus prégnants, des commerçants de proximité. Sur cet axe, Shopopop vient de répondre à l’appel à projet de l’Etat pour la digitalisation des TPE/PME.
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