ArcelorMittal lance le plus gros réseau 5G industriel français avec Orange
Le sidérurgiste va déployer un réseau privé 5G à Dunkerque, en partenariat avec Orange Business Services et Ericsson. Il s'en servira notamment pour la maintenance et les véhicules de transport autonomes.
Le leader mondial de la sidérurgie ArcelorMittal va déployer un réseau 5G sur trois de ses sites français (Dunkerque en 2022, Florange et Mardyck en 2023). Il s'agira du plus gros réseau 5G industriel français. Celui-ci est réalisé avec Orange Business Service, qui joue le rôle d'opérateur du réseau et d'intégrateur, et Ericsson France pour les équipements et le cœur de réseau. L'initiative est soutenue par le gouvernement, dans le cadre du plan France Relance, qui considère la 5G industrielle comme un "levier essentiel pour la compétitivité de l'économie".
Plusieurs dizaines de km² à couvrir
Le réseau sera notamment déployé sur le principal site français d'ArcelorMittal, à Dunkerque. Il a pour but de répondre aux besoins de l'industriel en matière de maintenance, de mobilités, de logistique, de qualité et de sécurité. "C'est un enjeu de compétitivité et de performance pour nous et notre écosystème", a déclaré lors d'une conférence de presse le 23 novembre David Glijer, directeur de la transformation digitale d'ArcelorMittal France, à la tête d'une division employant 400 personnes.
Dans un premier temps, durant le premier semestre 2022, l'industriel étudiera la capacité du réseau 5G, utilisant la bande de fréquences 2,6 GHz, à se substituer à ses réseaux existants (WiFi et radio), en extérieur puis en intérieur. En tout, huit antennes outdoor seront installées à Dunkerque, en tirant parti des points hauts présents sur le site, qui couvre plusieurs dizaines de km².
Les promesses des véhicules autonomes
À terme, grâce aux capacités de la 5G en termes de débits et de temps de latence, ArcelorMittal compte exploiter la 5G pour les opérateurs de maintenance (par exemple pour utiliser des lunettes de réalité augmentée en mobilité), la sécurité (drones de surveillance, co-activité hommes-engins), et la logistique.
Dans ce dernier champ d'application, sont prévus des véhicules autonomes gros porteurs (capables de transporter 120 tonnes de bobines d'acier) d'ici 2023, ainsi que le premier train autonome, qui circulera en 2023 sur les 200 km de rails du groupe, en partenariat avec EasyMile. La volonté de faire rouler des véhicules autonomes est liée d'une part à la dangerosité des matières transportées, par exemple à la sortie des hauts fourneaux, d'autre part à la difficulté des manœuvres des véhicules gros porteurs.
Certains emplois disparaîtront par conséquent. Mais "cela va permettre de maintenir en Europe es activités que nous n'aurions pas pu maintenir autrement", affirme David Glijer.
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