Atos souhaite consolider sa position de numéro un du cloud en Europe en rachetant Bull
Atos veut conforter sa position de leader du cloud en Europe en rachetant Bull. L'entreprise a annoncé, le 26 mai, une offre publique d'achat amicale sur le spécialiste français du traitement de données. Cette opération devrait permettre à Atos de se développer à l'échelle internationale, au Brésil et en Afrique.
Lélia de Matharel
Le groupe Atos est et veut rester le numéro un du cloud en Europe. Pour ne pas être débordé par l'un de ses concurrents, il souhaite mettre la main sur le dernier fabricant d'informatique hexagonal, Bull. L'entreprise a déclaré le 26 mai qu'elle lançait une offre publique d'achat (OPA) amicale sur le spécialiste du traitement de données et de la cybersécurité. Steria avait refusé quelques jours plus tôt une proposition similaire. Cette fois ci, "les conseils d'administration de nos deux sociétés ont validé le projet à l'unanimité", se félicite le PDG de Bull, Philippe Vannier, lors d'une conférence de presse le 26 mai. L'OPA sera validée si Atos parvient à racheter au minimum 50% des actions de Bull, plus une voix.
Le leader en France des services de paiement en ligne veut intégrer les activités cloud de Bull dans sa filiale Canopy, créée en 2012. Cette entité regroupe déjà l'ensemble des activités cloud d'Atos. L'objectif : garder la plus grosse part du gâteau de ce marché en plein boom : "entre 2014 et 2016, selon le cabinet Gartner, le secteur devrait croître de 50% à l'échelle internationale et générer 50 milliards d'euros de chiffre d'affaires dans le monde", détaille Thierry Breton, qui dirige Atos.
100 data centers dans le monde
La société était, en 2013, numéro un du secteur en Europe : ses activités dans le cloud lui ont permis de réaliser 280 millions d'euros de chiffre d'affaires, sur un total de 8,615 milliards. Racheter Bull lui permettrait de consolider sa position dominante sur le Vieux Continent : le fabricant informatique a réalisé 112 millions d'euros de chiffre d'affaires dans le secteur en 2013, sur 1,262 milliards d'euros au total. Atteindre une taille critique suffisamment importante permettra aussi à Atos de peser sur le marché mondial, notamment au Brésil ou en Afrique.
"En fondant nos activités cloud avec celles de Bull, nous possèderons 100 data centers dans le monde, répartis dans une quinzaine de hubs régionaux et transcontinentaux", souligne Thierry Breton. Atos mettrait ainsi la main sur les 12 000 m2 d'infrastructures de Bull qui lui permettent aujourd'hui de traiter ses données. La grande majorité de ses installations sont situées en France.
pas de conséquence sur l'emploi en france
Si cette OPA est un succès, Atos créera en parallèle "un véhicule, qui regroupera l'ensemble des activités liées au big data et à la cybersécurité des deux groupes", dévoile Thierry Breton. Cette filiale sera à 100% détenue par Atos, mais portera le nom de la marque Bull.
"Elle sera dirigé par Philippe Vannier, actuel PDG de Bull", précise le PDG d'Atos. Cette opération n'aura pas de conséquences sur l'emploi en France, assurent les deux compagnies. L'OPA devrait permettre aux deux groupes de réaliser 80 millions d'euros d'économies par an.
Lélia de Matharel
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