Avec HospiFactory, la start-up Bone 3D veut démocratiser la fabrication additive médicale
La start-up Bone 3D lance "HospiFactory", un service dédié aux hôpitaux français désireux de recourir à l'impression 3D. Pour gagner en réactivité, elle vient de conclure un accord avec le géant américano-israélien Stratasys, dont les imprimantes sont déjà massivement utilisées au sein de l'HospiFactory de l'AP-HP en réponse à la pénurie de matériel pendant la pandémie de Covid-19. De nouveaux déploiements sont prévus d'ici la fin de l'année.
La start-up Bone 3D, spécialiste de la fabrication additive médicale, a annoncé avec Stratasys le 13 octobre la signature d'un accord pour déployer des imprimantes 3D polymère au sein des hôpitaux français. Ce partenariat commercial s'inscrit dans l'offre HospiFactory commercialisée par la jeune pousse francilienne.
Une idée née du Covid-19
L'idée d'HospiFactory est née pendant la pandémie de Covid-19. En effet, pour palier la pénurie de matériel médical de protection, Bone 3D a participé au déploiement, à l'utilisation et à la maintenance d'un parc d'imprimantes 3D au sein de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP).
Dédiée aux structures hospitalières, HospiFactory propose "une offre complète avec des machines, des hommes et des services adaptés", détaille Jérémy Adam, PDG et fondateur de Bone 3D, à L'Usine Digitale. Elle est disponible sous forme d'abonnement mensuel qui peut aller de "2500 euros pour le moins cher à 100 000 euros en fonction de la taille de l'hôpital, de l'expertise nécessaire...", ajoute-t-il.
A l'abonnement, il faut ajouter le prix de la matière première. La start-up Bone 3D facture à l'euro/l'euro sachant qu'elle achète la matière à la tonne ce qui fait baisser le prix.
L'AP-HP, le plus grand parc d'imprimantes Stratasys de France
Le nombre d'imprimantes et de techniciens déployés dépend de la taille de l'hôpital et de ses besoins. Actuellement, l'HospiFactory de l'AP-HP est composée de "62 imprimantes Stratasys", ce qui fait de cette plateforme le plus grand parc de machines Stratasys en France. Elles ont déjà servi à imprimer "50 000 objets". Dans les détails, 40% d'entre eux sont immédiatement utilisables pour le traitement médical des patients et 60% sont dédiés à la maintenance hospitalière et au prototypage.
Au sein du groupement hospitalier, "quand cela fonctionne à plein régime, il y a deux techniciens sur place et quatre ingénieurs", précise le PDG de l'entreprise. Les techniciens s'occupent de la partie maintenance, nettoyage et post process. De leurs côtés, les ingénieurs se rendent dans les différents services pour échanger avec les professionnels de santé sur leurs besoins. "Ils traduisent le discours médecin en discours ingénieur", schématise Jérémy Adam.
Toutes les machines déployées via l'offre HospiFactory ne sont pas estampillées Stratasys. Spécialisé dans l'impression 3D polymère (plastique), le géant américano-israélien ne propose pas toutes les technologies nécessaires pour répondre aux différents cas d'usages. "Les machines sont sélectionnées en fonction des besoins de l'hôpital", précise Jérémy Adam.
Un accord pour "gagner en réactivité"
Mais la fabrication additive polymère reste la technique la plus utilisée aujourd'hui. D'où cet accord qui permet de "gagner en réactivité", d'après Jérémy Adam. En effet, au-delà de l'aspect purement commercial, un module de formation a été lancé pour que les techniciens de Bone 3D puissent rapidement opérer la maintenance des machines de manière autonome. L'objectif est gagner du temps.
HospiFactory n'en est qu'à ses débuts. Plusieurs déploiements sont prévus d'ici la fin de l'année, confie Jérémy Adam qui ajoute que la demande en impression 3D médicale est en très forte augmentation. Une tendance poussée par la pandémie de Covid-19 qui a su montrer les avantages opérationnelles de cette technologie, longtemps réservée au prototypage.
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