Avec le "French Square" de Londres, les start-up françaises font fi du Brexit
Le 21 novembre 2016, Axelle Lemaire, secrétaire d’état chargée du numérique et de l’innovation, a inauguré officiellement French Square, premier incubateur de start-up francophones à Londres.
Brexit ? Quel Brexit ? A l’occasion de l’inauguration ce lundi soir à Londres de French Square, le premier incubateur francophone de la capitale britannique, la question de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne a été évoquée du bout des lèvres. Et pour cause : le référendum du 23 juin 2016 n’a pas entamé le dynamisme des start-up françaises et de la communauté tech francophone à Londres : "Notre volonté était de créer une rampe de lancement pour ces jeunes entreprises et de créer un pont entre la France et Londres", a expliqué Jean Viry-Babel, président de French Square.
5 premières start-up accompagnées
Depuis septembre 2016, date de son lancement, l’incubateur a reçu 45 candidatures et 5 start-up ont déjà été sélectionnées dans le programme. Parmi elles, la dernière version de son site Internet, envisage d’étendre ce concept à d’autres pays européens. S’inscrivant dans la tendance de la maison intelligente, Dome a développé Reflexion, un miroir connecté qui enregistre toutes les informations relatives à l’activité physique, le régime alimentaire, ou encore la santé de tous les membres de la maison.
French Gourmet Factory Limited a développé Culture Pop, une gamme de popcorn gourmet aux recettes inspirées des spécialités du terroir français. Findoc, qui cherche à lever 450 000 livres auprès de business angels, aide l’internaute à chercher et comparer les cabinets de médecine privée par spécialité en fonction des quartiers à Londr es. La start-up, qui vient de lancer
Des services et des financements
Situé dans le quartier central de Holborn, French Square, qui dispose de 16 postes de travail, permet à toutes ces jeunes pousses de bénéficier d’un vaste éventail de services : un coaching personnalisé, du conseil en création d’entreprises mais aussi un accompagnement dans le business plan et une mise en relation avec l’écosystème des deux côtés de la Manche. A l’occasion de l’inauguration officielle, Axelle Lemaire, secrétaire d’état chargée du numérique et de l’innovation, a d’ailleurs salué le caractère "carré et efficace de French Square", en souhaitant que l’initiative perdure : "Ce genre de projets est exactement ce dont on a besoin", a-t-elle souligné.
French Square ne se limite d’ailleurs pas à sa seule fonction d’incubateur. La structure a aussi développé une activité de financement d’amorçage destinée à injecter des fonds dans les jeunes pousses dans une fourchette comprise entre 5 000 et 100 000 livres : "Le secteur du seed capital est très rigide", explique Jean Viry-Babel. "Accéder à ce type de financement n’est facile que si l’on a les bons contacts. C’est pourquoi nous avons décidé de nous lancer dans cette initiative en nous différenciant de nos concurrents grâce à notre orientation francophone". French Square a investi cette semaine 100 000 livres dans la fintech Estimeo, une plateforme de notation et d’information dédiée à l’innovation. Objectif à court terme : investir dans 5 ou 6 start-up la première année d’exploitation.
Stéphanie Salti, à Londres
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