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Avec les Miage, l’université parie sur l’informatique adaptée aux entreprises

Formations universitaires reconnues par de nombreux employeurs qui leur sont fidèles, les masters en Méthodes informatiques appliquées à la gestion des entreprises (Miage), préparés en trois ans, cherchent à séduire les jeunes issus de licence, DUT ou BTS.

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Avec les Miage, l’université parie sur l’informatique adaptée aux entreprises

C’est une des formations universitaires que les employeurs apprécient, depuis sa création en 1970 : les masters en Méthodes informatiques appliquées à la gestion des entreprises (Miage) forment en trois ans des étudiants venus de BTS, DUT ou de deuixième année de licence. Originalité, en Miage, on apprend surtout l’informatique, mais aussi la gestion, le marketing, le management. "Le profil de nos diplômés mêle celui d’étudiants d’écoles d’ingénieurs spécialisées dans le numérique, et celui d’étudiants des Instituts d’administration des entreprises (IAE), explique Daniel Marquié, président de la Conférence des directeurs de Miage. Ils sont beaucoup plus tournés vers la gestion que les ingénieurs. Cette pluri-compétence, historique, fait l’originalité de la formation. Elle explique aussi que les Miage soient prisées des employeurs." Notamment des ESN (ex SSII), qui en ont fait leur vivier.

Les Miage en quelques chiffres

Méthodes informatiques appliquées à la gestion des entreprises
Date de création : 1970
Recrutement : sur dossier et entretien, niveau bac+2 (L2 informatique, économie, gestion ; BTS SIO ; DUT informatique ou gestion des entreprises et administration)
Durée des études : 3 ans
Diplôme : master (bac+5)
Coût (2013) : inscription (250 euros/an en master)
Salaire de sortie : 35 000 euros bruts annuels en région parisienne, 32 000 euros ailleurs.
Nombre d’élèves en 2013-2014 :  3900 (dont 1200 alternants)
Nombre d’anciens élèves : 35000 (rassemblés dans la Miage Connection)
Localisation : 20 Miage (dont 6 en région parisienne)
Durée obligatoire des stages : 10 mois
Nombre de partenariats à l’étranger : ceux d’Erasmus

 

On retrouve cette double casquette dans l’origine des étudiants, recrutés après un bac+2 : ils viennent soit d’une deuxième année de licence en informatique, économie informatique ou gestion, soit d’un IUT d’informatique ou de gestion des entreprises et administration (GEA), soit d’un BTS Services informatiques aux organisations (SIO). La première année (celle de L3) est consacrée à la remise à niveau de tous en informatique. En deuxième année, débutent les formations aux sciences de l’entreprise et à l’approche projets. En dernière année, l’étudiant peut choisir une spécialisation, différente selon chaque Miage – il en existe 20 en France. Certaines sont connues pour leur cursus orienté vers la finance (à Dauphine), ou l’assurance (à Orléans), l’énergie (à Grenoble), les bases de données (à Toulouse), ou vers les systèmes d’information et leur gouvernance.

Partenariats avec des ESN et des grands groupes

Liées aux entreprises dès leur création, les Miage accueillent de plus en plus d’apprentis : aujourd’hui, 50% des diplômés le sont par l’apprentissage. Les autres effectuent entre 10 et 12 mois de stages en entreprise au cours de leur cursus. Des entreprises partenaires s’engagent à donner leur avis sur les programmes, à accueillir des stagiaires ou alternants, à participer aux jurys. Quatre ESN ont officiellement signé un partenariat avec le réseau des Miage : Atos, Sopra, CGI et Cap Gemini. Des entreprises comme Orange et Microsoft sont aussi partenaires, tout comme des groupes comme EDF, la SNCF ou Air France sur l’alternance. Les Miage se rapprochent aujourd’hui des groupes bancaires.

Les "Miagistes", 35 000 sont en activité, constituent un gros réseau. Ils deviennent analystes développeurs, ou managers de projet, ingénieurs d’affaire, ou s’orientent vers les applications métiers, comme la finance ou la logistique. "Ce ne sont pas des geeks, ils travaillent surtout sur l’organisation des systèmes d’informations, pour aller peu à peu vers le management", précise Daniel Marquié, par ailleurs directeur de la Miage de Toulouse.

Peu de partenariats internationaux, dans ces formations universitaires, mais l’étudiant peut suivre une partie de son cursus dans une université européenne grâce au programme Erasmus, comme tout étudiant de l’université. De plus, une formation à distance est accessible partout dans le monde, diplômante, grâce à un réseau d’universités associées. "Ce n’est pas anecdotique, nous accueillons 700 étudiants cette année", précise le représentant des directeurs de Miage. Des étrangers, mais aussi des salariés en formation continue, des sportifs de haut niveau, des personnes handicapées. La formation à distance peut se faire en trois ans, mais prend parfois plus de temps.

"Il y a du boulot, et du bon boulot, dans nos métiers !"

Pour développer leurs partenariats avec les établissements étrangers, les Miage ont depuis trois ans attaqué un gros chantier, qui sera terminé fin 2014 : la formation a été déclinée en compétences, comparée à un référentiel professionnel européen (e-CF ou European e-Competence Framework) . "Les Miage ne sont pas forcément très connues à l’étranger, alors que nos diplômés pourraient y travailler, explique Daniel Marquié. Avec ce référentiel, les jeunes disposeront d’un outil pour s’approprier leurs propres compétences et les valoriser lors d’entretiens avec des employeurs étrangers."

Objectif, désormais : la croissance. "Nous pourrions accueillir plus de jeunes, et nous travaillons actuellement avec le Syntec numérique pour promouvoir nos métiers et formations, conclut Daniel Marquié. L’Europe manque de jeunes diplômés avec ces compétences. Il faut le dire aux étudiants : il y a du boulot, et du bon boulot, dans nos métiers !" Il en veut pour preuve que les Miage ont survécu au récent ménage fait parmi les masters, ramenés de 5000 à deux cents et quelques dizaines.

Cécile Maillard

Semaine des Miage les 14-15-16 octobre 2014 à Toulouse (fête, information, entreprises partenaires…)

"Notre socle technique nous permet de nous adapter"
Benjamin Xemard, 25 ans, diplômé de la MIAGE de Nancy en 2011, testeur d’applications chez CGI ;  président de l’association des Miagistes du Luxembourg

"J’ai commencé par un DUT d’informatique, dont la prolongation naturelle est la Miage, une formation très technique, mais aussi pluridisciplinaire, avec du droit, du marketing, de la gestion. La première année, on met tout le monde au même niveau en informatique, puisque certains ont suivi un autre cursus. En deuxième année, on découvre la gestion de projets, et en troisième année, on choisit une spécialisation, que l’on étudie sur six mois, puisque les six autres mois se passent en entreprise. J’ai choisi la formation en systèmes d’information distribués, et passé mes six mois de stages chez Logica, devenu CGI. Dès septembre, j’étais embauché en CDI. Je suis aujourd’hui testeur en applications. Ce n’est pas enseigné en Miage mais le socle technique solide que nous avons reçu nous permet de nous adapter au contexte. Les entreprises apprécient nos compétences techniques et notre connaissance du monde de l’entreprise."

 

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