Avec seulement 290 000 abonnés, Twitter Blue ne rencontre pas un grand succès

Seules 290 000 personnes dans le monde auraient souscrit au service payant de Twitter, Blue. Cela représenterait 28 millions de dollars par an, un chiffre largement insuffisant alors que l’objectif est de rendre le réseau moins dépendant de la publicité et plus rentable, en faisant des abonnements la moitié de ses sources de revenus.

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Avec seulement 290 000 abonnés, Twitter Blue ne rencontre pas un grand succès

C’est un petit bouton apparu sur la gauche de votre fil Twitter, entre vos messages et votre profil… Twitter Blue, fonctionnalité payante du réseau social à l’oiseau bleu, a fait couler beaucoup d’encre depuis sa mise en place, dans le courant du mois de décembre. Une idée originale d’Elon Musk, le nouveau patron du site, qui y a vu une façon pour Twitter de remplir ses caisses.

Passer d’un modèle basé sur la publicité à l’abonnement ne semble toutefois pas si simple : le site américain The Information rapporte que seules 180 000 personnes étaient abonnées au service à la mi-janvier aux Etats-Unis, et 290 000 en tout dans le monde. A titre de comparaison, début 2022, Twitter faisait état de 290 millions d’utilisateurs "actifs" (qui commentent ou écrivent sur le réseau social) dans le monde.

Avec ces chiffres, Twitter ne récolterait que 28 millions de dollars par an – contre un chiffre d’affaires de 1,20 milliard de dollars recensé sur la seule période janvier-mars 2022. Le site est donc encore loin de l’objectif fixé par Elon Musk, qui veut que les abonnements représentent à terme la moitié des revenus du site. Un bouleversement fondamental du modèle économique du réseau social, puisque la publicité représentait jusqu’ici 90% de ses revenus.

D’autres offres payantes étudiées, notamment pour les entreprises

Pour 100,80 euros par an, Twitter Blue permet aux utilisateurs d’obtenir la fameuse petite coche bleue à côté de leur nom, jusque-là réservée aux comptes les plus célèbres ou appartenant à des marques ou sources d'informations vérifiées. Leurs tweets sont priorisés par le réseau social, qui les "pousse" en haut du fil d’actualité des autres utilisateurs, et les publicités sont (supposément) moins nombreuses sur leur propre fil.

Et le réseau social cherche apparemment à développer encore plus ce modèle payant. D’après les médias américains, la certification dorée dont bénéficient les marques depuis peu pourrait elle aussi devenir payante, à 1000 dollars par mois et 50 dollars supplémentaires pour chaque compte affilié. Les fonctionnalités associées à ce macaron très coûteux ne sont pas encore connues. Un Twitter Blue premium pourrait aussi être proposé aux utilisateurs afin qu’ils puissent surfer sur le site sans aucune publicité.

Quoi que décide Twitter, ses échecs et réussites seront en tout cas scrutés de près par ses concurrents : le développeur Alessandro Paluzzi, spécialisé dans le data mining, a ainsi découvert des lignes de codes sur Instagram laissant penser qu'une fonctionnalité de vérification d’identité payante pourrait également y être testée. La vérification, réservée aux comptes appartement à des marques ou des célébrités, y est pour le moment toujours gratuite et attribuée en fonction de la notoriété, comme ce fut le cas par le passé sur Twitter.

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