Biomemory, spécialiste du stockage de données dans l'ADN, lève 5 millions d'euros
Biomemory lève 5 millions d'euros pour poursuivre le développement de ses procédés de biologie de synthèse lui permettant de produire de longs fragments d'ADN pouvant stocker des données pendant des milliers d'années sans apport énergétique.
Biomemory, start-up spécialisée dans l’écriture et le stockage de données numériques dans l’ADN, lève 5 millions d'euros. Une levée de fonds en amorçage annoncée le 28 novembre 2022 qui est réalisée auprès d'eureKARE et le fonds French Tech Seed (Bpifrance) avec le soutien de Paris Business Angels, Prunay Impact ainsi que de business angels.
"Le soutien très significatif que nous apportent des investisseurs spécialistes des deeptech comme Bpifrance et de la biologie de synthèse comme eureKARE est un témoin de l’importance d’une transition écologique dans le stockage de nos données numériques et de la capacité de Biomemory à relever le challenge", assure Erfane Arwani, président et cofondateur de Biomemory, dans un communiqué.
Des procédés de biologie de synthèse
Fondée en 2021, Biomemory utilise de longs fragments d'ADN et des procédés de biologie de synthèse différents des solutions chimiques et enzymatiques de synthèse. La jeune pousse propose de ne plus pétro sourcer la synthèse et la copie d’ADN en s’appuyant sur ces technologies de biologie de synthèse qu'elle a mis au point. Elle assure pouvoir produire de longs fragments d’ADN biosourcés, biocompatibles et bio-sécurisés qui soient stockés sous forme de polymères inertes pour des milliers d’années sans aucun apport énergétique. Au cœur de cette innovation : deux brevets mis au point par le CNRS et la Sorbonne université.
La start-up cherche à optimiser cette technologie et en baisser le coût. Pour cela elle travaille "à la miniaturisation, l’automatisation et la parallélisassions d’un système d’assemblage d’ADN en micro-fluidique, continu et intégré de bout-en-bout." Elle assure que sa technologue de synthèse ADN coûte un dollar par mégaoctet – contre des solutions concurrentes qui s'élèvent autour de un dollar par kilooctet – et souhaite descendre à un dollar par téraoctet.
Face à l'explosion des données, les technologies de stockages dans l'ADN doivent venir proposer une solution pour conserver celles rarement utilisées. Pour mettre en avant cette technologie, des chercheurs ont encodé la Déclaration des droits de l'Homme sur des molécules d'ADN. Afin d'inventer de nouveaux modes de stockage sur ADN et polymères artificiels, la France a lancé un nouveau programme en juin dernier. Doté d'un budget de 20 millions d'euros sur 7 ans, il inclut 16 laboratoires de recherche. L'Hexagone compte une pépite à la pointe sur ces sujets avec DNAScript qui a notamment reçu 23 millions de dollars de l'IARPA, une agence gouvernementale américaine spécialisée dans la recherche de pointe, pour approfondir ce sujet.
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