L'usage de Whatsapp vaut de lourdes amendes à BNP Paribas et Société Générale aux Etats-Unis

Les agences américaines SEC et CFTC ont annoncé le 8 août des amendes de 110 millions de dollars à l'encontre de chacune des deux banques françaises. Elles leur reprochent l'utilisation professionnelle par leurs salariés de services de messagerie privés comme WhatsApp et iMessage.

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L'usage de Whatsapp vaut de lourdes amendes à BNP Paribas et Société Générale aux Etats-Unis

Les salariés des banques françaises BNP Paribas et Société Générale devront désormais se tenir à carreaux. Leurs employeurs viennent d'être condamnés à verser 110 millions de dollars chacun dans une affaire concernant la communication et le stockage illicites d'informations professionnelles sensibles sur des services privés de messagerie. Baptisé par la presse "affaire WhatsApp", le litige ne concerne pas seulement des banques françaises et remonte à l'année 2021.

Mardi 8 août, la Commodity Futures Trading Commission (CFTC) et la Securities and Exchange Commission (SEC), les deux régulateurs bancaires, ont partagé dans deux communiqués de presse distincts des sanctions financières à l'encontre de plusieurs sociétés. Parmi lesquelles BNP Paribas et Société Générale, qui écoperont chacune d'une amende de 35 millions de dollars de la SEC et d'une autre amende de 75 millions de dollars.

Sécurité des échanges et transparence

"Le message de la Commission ne saurait être plus clair : les exigences en matière de tenue de registres et de supervision sont fondamentales et les personnes qui ne respectent pas ces obligations réglementaires essentielles le font à leurs risques et périls", a commenté Ian McGinley, directeur de l'application des lois au sein de la CFTC. Sur ce dossier, l'agence a infligé un total de plus d'un milliard de dollars d'amendes, devancé par les 1,5 milliard de dollars de la SEC.

Des montants élevés justifiés par la gravité des faits dénoncés, estiment les agences. Les échanges électroniques entre professionnels de l'administration bancaire ne doivent en effet pas se tenir sur leurs appareils personnels via des services privés de messagerie comme WhatsApp, iMessage ou Signal. À la fois par souci de sécurité, les informations partagées pouvant être hautement sensibles et les applications défaillantes, mais également par souci de transparence vis-à-vis des hautes autorités financières.

"Les entreprises n'ont pas conservé ou préservé la grande majorité de ces communications extérieures, en violation des lois fédérales sur les valeurs mobilières, confirme le communiqué de la SEC. En ne conservant pas les enregistrements requis, certaines entreprises ont probablement privé la Commission de ces communications extérieures dans le cadre de diverses enquêtes de la SEC." A ce titre, les deux régulateurs américains n'excluent pas de futures sanctions et espèrent une prise de conscience générale du secteur bancaire.

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