Bosch mène un projet de ville connectée à Monaco
Bosch pourrait réaliser des acquisitions en France pour se développer dans le domaine des objets connectés. Le groupe annonce par ailleurs sa participation au projet Monaco 3.0, en partenariat avec la Principauté.
La filiale française du groupe Bosch est en train de mettre sur pied avec la principauté de Monaco un projet de "smart city". Le projet a été évoqué par Guy Maugis, le président de la filiale, lors de la présentation de ses résultats annuels, ce mardi 13 mai. "Nous proposons des services qui peuvent aller de la connaissance de place de parking disponibles, des systèmes pour alerter quand les ascenseurs ou les élévateurs sont en panne, ou sur le point de l’être, des indicateurs sur les horaires de camions de ramassage, ou déclencher la tournée de collecte des déchets urbains. Il est également possible de mettre en place des systèmes pour faire passer les feux de signalisation au vert pour les urgences" indique Guy Maugis en exemple.
Le projet devrait entrer dans sa phase active en 2015. Un premier démonstrateur a été mis en place il y a quelques mois autour d’applications de mobilité. Le groupe a ainsi développé une application intermodale qui relie des équipements à différents services publics (réseau d’autobus, parkings, systèmes de collecte, travaux de voirie…).
Des acquisitions à court terme
Bosch croit dur comme fer au potentiel des objets connectés. Selon le patron de la filiale française, "le marché va passer de 6 à 20 milliards d’euros dans les trois ou quatre prochaines années. Nous avons l’intention d’être pionniers dans ce domaine". Le groupe dispose non seulement des technologies de capteurs mais a également développé une filiale, Bosch Software Innovation afin de développer le traitement des données. Le groupe possède également une filiale spécialisée dans le cryptage de ces données, essentiel notamment dans le domaine du véhicule connecté.
"Nous avons également une structure baptisée Bosch Venture Capital disponible pour faire des acquisitions. Nous sommes loin d’être ridicules en France dans le domaine des objets connectés. Il y a beaucoup de start-up qui sont des cibles potentielles d’acquisition", indique Guy Maugis, qui confirme que le groupe pourrait réaliser des opérations à court terme.
"Stratégie de résistance"
Grâce à une stratégie que Guy Maugis qualifie de "stratégie de résistance", le groupe a réalisé un chiffre d’affaires stable à 2,3 milliards d’euros en France (auxquels il faut ajouter environ 1,2 milliard d’euros de ventes exportées non comptabilisées dans ce chiffre, précise le président de la branche française). La France est le deuxième pays européen du groupe en termes de ventes. Le groupe a notamment souffert de la mauvaise conjoncture dans le secteur automobile, de la baisse des investissements industriels et du recul du secteur du bâtiment.
Patrick Déniel
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