Bouygues va retirer 3 000 antennes relais Huawei implantées en France
Bouygues va progressivement retirer 3 000 antennes relais pour la téléphonie mobile fabriquées par Huawei et implantées dans des zones denses en France d'ici à 2028. Une décision prise à la demande du gouvernement français qui semble vouloir exclure Huawei du réseau 5G pour des raisons de sécurité.
Bouygues va remplacer 3 000 antennes relais fabriquées par Huawei et implantées dans des zones denses en France d'ici à 2028. Cette annonce est faite jeudi 27 août 2020 par Olivier Roussat, directeur général adjoint du groupe Bouygues, à l'occasion d'une conférence de presse rapportée par Reuters. Une décision prise par l'opérateur télécoms à la demande du gouvernement français pour des raisons de sécurité du réseau 5G.
Huawei évincé du réseau 5G en 2028
Si la France ne semble pas vouloir bannir officiellement Huawei du réseau 5G dans l'Hexagone, le résultat sera le même. L'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi) a annoncé qu'elle allait accorder des autorisations aux opérateurs télécoms pour utiliser des équipements 5G, y compris ceux fabriqués par Huawei, d'une durée maximale de 8 ans. Cette décision est prise dans le but de dissuader les opérateurs n'utilisant pas encore d'équipements Huawei de le faire, mais sans trop pénaliser celles ayant déjà recours à ses services.
Lorsqu'elles arriveront à échéance, les autorisations d'exploitation des équipements Huawei ne devraient pas être renouvelées. Résultat : en 2028, le géant chinois pourrait être totalement évincé des réseaux 5G français. Bouygues décide d'anticiper cette décision en commençant dès aujourd'hui le retrait et le remplacement des antennes fabriquées par Huawei et implantées dans des zones urbaines. Cela permet aussi à l'opérateur télécoms de limiter l'impact financier de cette décision. Bouygues n'a pas précisé quelle entreprise allait remplacer Huawei. Il s'agira a priori soit de Nokia, soit d'Ericsson (ou d'un mélange des deux).
L'opérateur français a demandé plusieurs fois à ce que le gouvernement français compense l'interdiction des équipements Huawei, très coûteuse pour lui car impliquant un remplacement. Sur ce sujet, Olivier Roussat a simplement dit que des discussions étaient en cours avec les autorités françaises sans en dire plus, rapporte Reuters. Il a toutefois précisé que le groupe avait lancé en parallèle plusieurs procédures judiciaires à l'encontre de l'Etat français.
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