Bpifrance lance un diagnostic de cybersécurité pour les PME
Ce diagnostic, dont le coût est pris en charge à 50% par la banque publique d'investissement, doit permettre aux petites entreprises d'identifier leurs vulnérabilités face aux attaques.
La moitié des PME ciblées par une cyberattaque ne s’en relèvent jamais, et font faillite dans les dix-huit mois suivants. Face à ce terrible constat, Bpifrance lance lundi 20 mars le “Diag Cybersécurité”, un diagnostic permettant aux petites et moyennes entreprises d’évaluer leur exposition à une attaque et de prendre des mesures correctives.
“Face à une cyber menace grandissante, ce diagnostic vise à donner aux PME les armes pour se défendre et à diffuser une véritable culture de la cybersécurité dans les PME en les accompagnant dans la prévention du risque d’attaques et dans la sécurisation de leur système d’information”, explique Guillaume Mortelier, responsable de l’accompagnement au sein de banque publique d'investissement.
Concrètement, ce diagnostic, mené par un “expert habilité”, se déroule en quatre étapes. D’abord, un pré-cadrage téléphonique avec le dirigeant ou le responsable de la sécurité informatique. Ensuite, une visite et des entretiens sur site pour évaluer le niveau de sécurité. Puis, une évaluation de la vulnérabilité de l’entreprise. Et pour finir la remise d’un plan d’action.
Le gouvernement lance un "bouclier cyber"
Ce diagnostic est accessible à l’ensemble des PME (moins de 250 salariés), même si elles ne sont pas clientes de Bpifrance. Les start-up et les ETI (entre 250 et 4999 salariés) peuvent aussi être éligibles, en fonction de certains critères. Bpifrance prend en charge la moitié du coût. Le reste à charge s'élève ainsi à 2200 euros hors taxes.
Les PME sont particulièrement vulnérables face aux cyberattaques, par manque de moyens financiers. Seule une PME sur trois a ainsi un salarié responsable de la cybersécurité. Mais aussi par manque de connaissances. “Leurs dirigeants se demandent souvent par où commencer sur ce sujet qu’ils maîtrisent peu”, souligne Bpifrance.
En novembre, le gouvernement avait annoncé une enveloppe de 30 millions d’euros pour créer un “bouclier cyber”, à destination notamment des PME. Celui-ci prévoit la création d’un “filtre anti-arnaque” et d’un outil d’autodiagnostic gratuit. 750 PME et ETI dans des secteurs stratégiques pourront également bénéficier d’un audit et de formations.