Captiv veut que son tapis connecté pour fauteuil roulant soit remboursé par la Sécurité sociale
Désormais concentrée sur le marché du handicap, la start-up nantaise se focalise sur les prochaines étapes de Gaspard, un dispositif permettant de prévenir les escarres pour les personnes en fauteuil roulant.
Début 2017 au CES de Las Vegas, la start-up nantaise Captiv présentait le prototype de Gaspard, un dispositif de e-santé dédié à la prévention des problèmes de peau liés au fauteuil roulant. Ce tapis se place sous le coussin d'un fauteuil pour analyser la pression des appuis et les mouvements.
Dans une logique préventive, les données sont remontées sur une application mobile pour détecter un mauvais positionnement et déclencher des alertes pour anticiper d’éventuelles complications liées comme les escarres. Industrialisé en Pays de la Loire, le tapis est commercialisé depuis 2019 via des distributeurs spécialisés mais aussi en direct par Captiv.
La certification “dispositif médical“
Gaspard vient d’obtenir la certification "dispositif médical", une étape importante pour la start-up qui souhaite à terme voir son produit remboursé par la Sécurité sociale. "Obtenir cette certification est quasiment indispensable pour démarrer des études cliniques. Ces données nous permettront de constituer les dossiers nécessaires pour obtenir ce classement et appuyer la commercialisation de Gaspard", explique Morgan Lavaux à la tête de Captiv.
Lancement d’une étude clinique
Captiv vient de lancer une étude clinique multicentriques coordonnée par le CHU de Nantes. "Nous préparons cette étude clinique depuis deux ans. Elle doit durer 24 mois. 240 patients issus de cinq CHU en France seront équipés d’un Gaspard", précise Morgan Lavaux.
Si Gaspard a déjà fait l’objet d’une thèse au CHU de Limoges, cette étude permettra d’obtenir des données scientifiques actualisées sur les escarres et l’impact de l’utilisation du tapis dans une logique préventive. Sélectionnée dans le cadre du Programme Hospitalier de Recherche Clinique Interrégional, l’étude clinique bénéficie d’un financement de 250 000 euros pour sa partie R&D.
Recherche de fonds
A l’issue de cette étude, Captiv pourra déposer un dossier pour inscrire Gaspard sur la liste des produits remboursés par la Sécurité sociale. Dans l’intervalle, la start-up (4 personnes) cherche à lever 500 000 euros pour sécuriser sa trésorerie, la crise sanitaire n’ayant pas permis en 2020 de réaliser les actions marketing et commerciales anticipées. Pour appuyer les ventes, Captiv vient de mettre en place un réseau de 9 ambassadeurs, des personnes en fauteuils utilisatrices du Gaspard.
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