Ce que Google a appris de ses torts dans un accident de Google Car
C'est une première : l'un des véhicules autonomes de Google a eu un accident... et en est le responsable !
La voiture s'est insérée sur une voie alors qu'un bus arrivait, le heurtant sur le côté.
Si l'incident n'a pas fait de blessé, il est l'occasion de s'interroger sur l'attribution à long terme des responsabilités de ces véhicules.
Julien Bergounhoux
L'un des véhicules autonomes de Google a été impliqué dans un accident le jour de la saint Valentin, d'après un rapport publié le 29 février par le Department of Motor Vehicles (DMV) de l'état de Californie. Et cette fois-ci, contrairement aux accidents précédents, c'est bien la Lexus modifiée de Google qui serait en cause.
Le véhicule autonome s'était décalé sur la file de droite pour tourner à droite à un feu tricolore, mais s'était retrouvé bloqué par des sacs de sable débordant sur la chaussée. Le véhicule a ensuite tenté de rejoindre la file centrale pour reprendre sa route, mais a heurté un bus lors de cette manoeuvre. Le véhicule était en mode autonome lors de l'accident, son opérateur ayant jugé – à tort – que le bus ralentirait pour laisser la Google Car s'insérer. La voiture roulait à 3 km/h, le bus à 25 km/h. L'accident n'a pas fait de blessé.
La google car prend ses responsabilités
"Nous avons clairement une part de responsabilité dans cet incident, sachant que si notre véhicule était resté immobile, la collision n'aurait pas eu lieu," a déclaré Google à CNBC. Le géant de Mountain View a depuis modifié son système pour éviter d'autres accidents similaires.
"Nos véhicules appréhendent mieux le fait que les bus et autres véhicules de grande taille sont moins enclins à les laisser passer que d'autres types de véhicules." Google poursuit les tests autour de son quartier général, à Mountain View, avec 24 véhicules autonomes.
L'incident survient alors que la National Highway Transportation Safety Administration (NHTSA), l'autorité en charge des autoroutes aux Etats-Unis, a décrété dans une lettre publiée début février que le système d'intelligence artificielle des voitures de Google peut être considéré comme le conducteur du véhicule, et donc être légalement responsable de ses actions. L'entreprise souhaite voir sa technologie hors de la phase de R&D et en production d'ici 2020.
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