
Google a-t-il eu du flair en repérant le français Guillaume Rolland dès 2014 ? Bien que le jeune homme n'ait pas gagné le concours Science Fair cette année-là, son prototype de réveil olfactif, bricolé dans un garage, a tapé dans l'œil du géant américain. "Depuis, tout s'est accéléré, j'ai mis en pause mes études pour mettre le projet sur orbite", raconte le Nantais. Le concept a été validé par une campagne Kickstarter en juin 2015, qui a permis de récolter près de 200 000 dollars. "Cela nous a permis de nous atteler au design de l'objet, le processus industriel, la fabrication des moules", explique le jeune entrepreneur, dont le projet est incubé par l'Ecole des Mines de Nantes.
Partenariat avec Givaudan
Le coup de projecteur par Google a aussi permis à Guillaume Rolland de trouver des partenaires. Il a trouvé un associé, Ivan Skybyk, 30 ans, un spécialiste de l'industrialisation, TXCube, et s'est associé à un industriel renommé, le suisse Givaudan, l'un des leaders mondiaux des parfums et arômes. "Avec lui, nous avons beaucoup travaillé sur le système de capsules de parfums. Désormais, une recharge dure 30 réveils, alors que dans mon prototype, il fallait recharger le réveil chaque soir. C'est une énorme amélioration", explique Guillaume Rolland.
La start-up compte 3 salariés fin 2015 ; ils seront deux fois plus au premier trimestre 2016. De quoi s'atteler à la commercialisation. Les premiers clients seront livrés en mai et l'arrivée dans les rayons des distributeurs est prévue en septembre. Le réveil olfactif sera vendu 99 euros avec une capsule ; la recharge de deux capsules supplémentaires (odeurs "croissant chaud", "herbe coupée", "bord de mer", "menthe", "chocolat" ...) coûtera 9 euros. Le réveil sera assemblé en Chine mais les capsules seront "Made in France", produites dans une usine de la région parisienne.
Le design final du produit présenté au CES
Au CES, Guillaume Rolland présentera le design final de l'appareil et les premières collections de capsules dans un bar à senteurs. Son équipe y poursuivra les discussions avec des retailers et distributeurs nord-américains.
Sensor Wake ne cache pas que le réveil n'est qu'un "premiers pas" et que d'autres produits grand public diffuseurs de senteur sont en préparation. "On veut prouver qu'il y a un marché de l'olfactif. Notre technologie pourrait arriver dans des objets du quotidien, de santé et de bien-être", estime Guillaume Rolland.
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