[CES 2020] Le scanner de Tchek exploite le deep learning pour l'inspection automatique des véhicules

Tchek a profité du CES de Las Vegas, du 7 au 10 janvier, pour présenter son scanner d’inspection de véhicules. Grâce des algorithmes d'apprentissage profond, la start-up marseillaise automatise l’analyse de la sévérité des dommages et des coûts de réparation en un rien de temps.

Partager
[CES 2020] Le scanner de Tchek exploite le deep learning pour l'inspection automatique des véhicules

Comment injecter de l’intelligence artificielle dans l’imagerie automobile, à la manière de ce qui se fait dans le domaine médical ? C’est ce qu’a cherché à faire Tchek avec un scanner capable d’automatiser l’inspection des véhicules. La start-up marseillaise fondée en 2016, qui analyserait aujourd’hui "un véhicule toutes les huit secondes", a exposé sa solution lors du CES de Las Vegas du 7 au 10 janvier.

UN RAPPORT COMPLET EN 5 SECONDES

Concrètement, une photographie à 360° de la surface du véhicule – à l'aide de caméras avec une taille de pixel de 1 mm ainsi qu'un jeu de lumière breveté – est réalisée en un temps record de cinq secondes lorsque celui-ci pénètre dans le scanner. Des algorithmes d’apprentissage profond, mis au point en interne, analysent alors la sévérité des dommages et estiment les coûts de réparation.

"Les données générées, qui pèsent seulement 2 Go environ, sont transmises directement à l’outil métier du client", détaille à L’Usine Digitale Sofiane Benabdallah, cofondateur et directeur de la technologie. Tout se fait via des API. Les données peuvent être stockées en local, pour que l’outil fonctionne en mode hors connexion, ou sur un serveur, pour que l’utilisateur y accède à distance. Une sorte de "gros objet connecté".

Le scanner n’a pas de toit, ce qui lui permet d'accueillir tous types de véhicules, de la voiture au poids lourd. Il s’installe aussi bien en intérieur qu'en extérieur. "On peut le placer en entrée de parking ou dans un atelier en plein soleil", assure Sofiane Benabdallah. Tchek intègre l’outil chez ses clients, parmi lesquels des concessionnaires Audi et BMW ou un enchériste VPauto. Un gain de temps appréciable pour eux, d’autant plus que des mises à jour sont réalisées tous les six mois afin de prendre toujours plus de types de dommages en charge. "Cela s’avère très utile pour une entreprise de location de véhicules, qui n’a qu’à passer ces derniers au scanner lors de leur restitution."

DES AMBITIONS à L’INTERNATIONAL

Si la jeune pousse est basée à Marseille, où elle travaille sur les aspects R&D, elle dispose aussi de bureaux à Paris, où une équipe se focalise sur l’IA et la fabrication du produit. Elle emploie, à date, une quinzaine de personnes. Sa solution est proposée sous la forme d’un abonnement à 1890 euros par mois, incluant l’inspection de 1000 véhicules ainsi que la pose du matériel sur site. Distinguée au CES dans la catégorie "Véhicule intelligent et transport", où elle était accompagnée par la région Sud, elle ambitionne, dans les prochains mois, de "se développer aux Etats-Unis et dans le reste de l’Europe".

SUR LE MÊME SUJET

Sujets associés

NEWSLETTER L'Usine Digitale

Nos journalistes sélectionnent pour vous les articles essentiels de votre secteur.

Votre demande d’inscription a bien été prise en compte.

Votre email est traité par notre titre de presse qui selon le titre appartient, à une des sociétés suivantes...

Votre email est traité par notre titre de presse qui selon le titre appartient, à une des sociétés suivantes du : Groupe Moniteur Nanterre B 403 080 823, IPD Nanterre 490 727 633, Groupe Industrie Service Info (GISI) Nanterre 442 233 417. Cette société ou toutes sociétés du Groupe Infopro Digital pourront l'utiliser afin de vous proposer pour leur compte ou celui de leurs clients, des produits et/ou services utiles à vos activités professionnelles. Pour exercer vos droits, vous y opposer ou pour en savoir plus : Charte des données personnelles.

ARTICLES LES PLUS LUS