Ces moyens de paiement qui pourraient tuer la carte bancaire

Les clients peuvent désormais régler leurs achats, en magasin, sur une borne de paiement NFC ou sur Internet, via une application mobile… Les entreprises du secteur du paiement s'échinent à trouver la solution qui pourra un jour tuer la carte bancaire.

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Ces moyens de paiement qui pourraient tuer la carte bancaire
Les clients peuvent directement payer leurs achats depuis l'écran tactile situé sur la vitrine de Kate Spade Saturday.

Les entreprises spécialistes du paiement se creusent la tête pour essayer de dénicher le moyen de règlement qui rendra obsolètes les terminaux de cartes bancaires. Celles-ci restent aujourd'hui le système préféré des Français. Sur Internet, en 2013, 4 paiements sur 5 ont été effectués avec ce mode de règlement, selon le site officiel des cartes bancaires. Alors quelle sera la technologie qui saura conquérir le cœur des consommateurs ?

Payer sur Internet... en cash !

Les internautes peuvent désormais régler leurs achats sur certains sites de e-commerce en espèces sonnantes et trébuchantes, avec YesByCash. Cette nouvelle solution de paiement a été développée par l'émetteur de monnaie électronique TSI Payment. Les clients font leurs emplettes sur les sites partenaires (comme Cdiscount). Au moment de choisir leur mode de paiement, il leur suffit de cliquer sur YesByCash.

Un message contenant un code barre leur est alors envoyé par email. Ils impriment ce document, ou le téléchargent sur leur mobile, avant de se rendre dans l'un des 2000 points de vente (TSI Payment souhaite porter ce chiffre à 35000) qui disposent aujourd'hui du terminal de paiement adapté à ce type de transactions (tabacs, maisons de la presse, etc.). Le code barre est scanné et ils n'ont plus qu'à payer en cash.

Ces transactions d'un nouveau genre pourraient séduire les 6 millions de Français qui n'aiment pas payer sur Internet avec leur carte bancaire, mais pas seulement : pour limiter la fraude, certaines banques bloquent le paiement de trop gros montants sur les sites de e-commerce, même lorsque le compte du client dispose des liquidités suffisantes. Ces transactions pourraient être effectuées avec YesByCash.

 

Les terminaux NFC sécurisés décollent

La technologie NFC est un candidat sérieux. Cette technique de communication sans fil en champ proche permet l'échange d'informations entre périphériques très peu éloignés les uns des autres. Elle est idéale pour le paiement mobile.

Ce matériel a été implanté dans 300 millions de smartphones en 2013, soit le tiers de la totalité des combinés livrés. Mais jusqu'à présent, cette forme de paiement demeure peu utilisée, sauf en Asie. Elle pourrait néanmoins gagner en popularité depuis qu'Apple a rejoint le club des entreprises qui intègrent le NFC dans leurs smartphone (Samsung et Motorola le font depuis longtemps avec leurs appareils fonctionnant sous Android).

La firme à la pomme a annoncé le 9 septembre 2014 au cours de sa keynote que ses iPhone 6 et 6 plus, ainsi que sa montre connectée étaient équipés du NFC. Les informations bancaires des clients sont chiffrées et stockées dans le téléphone et la montre sur une puce sécurisée appelée "secure element". L'identité de la personne qui effectue la transaction est vérifiée grâce au capteur biométrique Touch ID.

Certains bracelets intelligents permettent également à leurs utilisateurs de payer sans utiliser leur carte bancaire. L'une des principales banques d'Espagne, la Caixabank, réalise actuellement une expérimentation dans le pays. Elle a distribué gratuitement 15 000 bracelets connectés, développés par Visa, aux meilleurs clients de sa gamme de cartes bancaires "sans contact" équipées de la technologie NFC.

Ces appareils se composent d’un micro-clavier. Leur puce comporte les références de la carte bancaire de l’utilisateur et est dotée du système Europay Mastercard Visa (EMV). Ce standard international de sécurité (notamment utilisé pour les cartes bancaires) garantit que les données contenues par la puce de ladite carte (et ici du bracelet connecté) sont chiffrées.

Le paiement est finalisé par une simple pression du poignet contre le terminal du point de vente (qui doit être équipé d'un système adapté à ce type de règlements). Comme pour les cartes sans contact, pour les achats supérieurs à 20 euros, les clients doivent entrer un code PIN pour valider la transaction.

Une application reliée à du mobilier connecté

Les magasins sont composés d'une foule d'objets qui pourraient un jour ou l'autre supporter des écrans. Connectés à Internet, ils permetraient aux consomateurs de payer sur via une application mobile. Plus besoin de faire la queue à la caisse. PayPal a testé en 2013 une vitrine interactive et connectée, dans les magasins de vêtements Kate Spade Saturday à New York. Comme le montre la vidéo ci-dessous, les passants peuvent visionner sur cette tablette tactile de près d'un mètre de haut les différentes pièces disponibles en magasin et acheter une veste, par exemple, sans entrer dans la boutique.

Ils tapent sur la vitrine connectée leur numéro de mobile et reçoivent un SMS de confirmation de commande. Ensuite, ils peuvent régler leurs achats en ligne depuis leur smartphone, avec leur compte PayPal, auquel ils ont accès via une application mobile dédiée. Leurs emplettes leurs sont livrées à l'adresse de leur choix.

L'entreprise a également développé un miroir connecté, permettant aux clients d'acheter des vêtements directement depuis la cabine d'essayage. Comme pour la vitrine intelligente, ils reçoivent pour payer leurs courses un SMS sur leur téléphone. Il leur suffit alors de régler en ligne via leur compte PayPal. Ces expérimentations pourraient bien inspirer d'autres acteurs du secteur.

Lélia de Matharel

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