
La voiture autonome est la dernière étape vers la robotique à portée de tous... ou presque. Il s’agit d’un véhicule capable de rouler automatiquement dans le trafic réel et sans l'intervention d'un être humain.
Cette nouvelle forme de robotique mobile a séduit des grands noms de la Big Tech comme les constructeurs automobiles. De Google à Baidu, en passant par Volvo ou PSA, chacun a son projet pour développer la voiture-robot de demain.
Retrouvez notre dossier spécial : "Autonome et connecté, le véhicule de demain prend forme"
Google et sa voiture autonome sans volant, ni pédales
La Google Car est la plus développée à ce jour. Avec ses deux places et son look de Smart Fortwoo électrique elle ambitionne de circuler sans volant ni pédales. Le géant américain du web qui a présenté son prototype fin mai 2014, développe depuis 2010 sa propre technologie de véhicule autonome.
Son modèle, avec pour seules manettes de contrôle deux boutons - l’un permettant de démarrer le véhicule et l’autre pour l'arrêter - se veut capable de transporter des passagers en toute sécurité d'un point A à un point B. Seul un écran permettant d'accéder à Internet, et bien évidemment à Google Maps pour définir son trajet, est intégré à un tableau de bord épuré.
Les autres projets de voitures autonomes : avec volant et pédales
Une voiture autonome avec conducteur, cette fois, semble privilégié par tous autres fabricants ou constructeurs automobiles qui développent aussi des concepts de véhicules autonomes, comme Renault avec sa Next Two,Volvo avec son projet Drive Me ou encore Hyundai qui a créé le buzz avec sa campagne intitulée "The empty car convoy".
C’est sur ce créneau que s’est, également positionné le chinois Baidu, dont le concept de voiture autonome disposerait de pédales et de volant pour que le conducteur puisse à tout moment en reprendre le contrôle. C’est en effet la principale hantise du public qui craint qu'un simple "bug" ne les envoit dans le décor.
Quid du cadre légal ?
En juin 2013, l’administration américaine commençait à définir une classification des voitures autonomes selon leur degré d’automatisme et dessinait ainsi les premiers contours d’un cadre juridique pour ces robots roulants.
En Grande-Bretagne, le gouvernement a autorisé des essais de voitures sans conducteur sur la voie publique pour une période de 18 à 36 mois dès janvier 2015 dans trois villes qui restent à sélectionner et avec une réglementation encore à définir.
Enfin en France, le plan filière "Véhicule à pilotage automatique" se poursuit. Lancé en avril, le groupe de travail piloté par Carlos Ghosn a remis, le 2 juillet, à Arnaud Montebourg sa feuille de route, qui a été validée par le comité de pilotage de la Nouvelle France Industrielle.
Si le calendrier prévu est confirmé, la voiture autonome pourrait ainsi sillonner les routes françaises dès 2015 et s’intégrer au paysage urbain dès 2020. Bon nombre de questions subsitent toutefois : où les véhicules autonomes stationneront-ils ? Seront-ils autorisés à circuler sur l’autoroute ? Qui sera responsable en cas d’accident ? Peut-on y prendre place seul sans permis de conduire et/ou en état d'ébriété ?
Wassinia Zirar
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