ChatGPT débarque par surprise sur Snapchat avec "My AI"
Snap lance ce 27 février son propre chatbot intelligent, "My AI". Conçu sur le même modèle de langage que ChatGPT, il a été cependant été limité dans ses capacités pour éviter insultes, violence ou réponses politiques.
Snapchat a droit à sa propre version de ChatGPT. Baptisé "My AI", ce chatbot intelligent est déjà disponible sur l’application de messages éphémères, très prisée des jeunes. Il n’est pour l’instant disponible que pour les abonnés à la version payante de Snapchat, dénommée Snapchat Plus. Le directeur de Snap, Evan Spiegel, a toutefois promis au média américain The Verge que le chatbot serait à l’avenir étendu à la version gratuite de l’application.
"La grande idée est qu'en plus de parler à nos amis et à notre famille tous les jours, nous allons parler à l'IA tous les jours, déclare-t-il. Et c'est quelque chose que nous sommes bien placés pour faire en tant que service de messagerie." Effectivement, le design des conversations avec le chatbot correspond à celui de n’importe quel autre contact sur Snapchat, comme s’il était possible de discuter avec lui aussi facilement qu’avec un ami.
Des barrières pour éviter les dérives
La principale différence entre ChatGPT et son homologue de Snapchat est la façon dont le système a été limité. "Les employés de Snap l'ont formé pour qu'il respecte les directives de confiance et de sécurité de l'entreprise, et ne donne pas de réponses comprenant des jurons, de la violence, du contenu sexuellement explicite ou des opinions sur des sujets délicats comme la politique", rapporte le média américain. Toute rédaction de dissertation scolaire est également proscrite auprès du chatbot.
Grâce à ces modifications, Snap espère sans doute échapper aux écueils qui ont caractérisé les précédentes versions de chatbots proposées de cette façon : en août dernier, le chatbot BlenderBot 3 de Meta avait tenu des propos complotistes. En mars 2016, le chatbot Tay de Microsoft (beaucoup moins sophistiqué) avait quant à lui émis des déclarations racistes. Après son intégration à Bing au début de ce mois, un chatbot dérivé de ChatGPT s’était mis à raconter avoir espionné des salariés de Microsoft pendant son développement. Rien d’étonnant quand on sait que ces systèmes sont entraînés sur d'énormes masses de données récupérées sur Internet.
Pour disposer de cet accès à ChatGPT, Snap a utilisé Foundry, l'offre pour les grandes entreprises d'OpenAI. D’après Evan Spiegel, l'application devrait à l’avenir s’appuyer sur d’autres modèles de langage, issus d’autres fournisseurs.
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