
Venue ouvrir les Etats généraux du cloud computing ce 9 juillet 2015 à Paris, Axelle Lemaire a été interpellée sur deux sujets d’actualité qui inquiètent les professionnels du secteur : la loi sur le renseignement, perçue comme un frein au développement de l’informatique à la demande, et la mise en examen des responsables d’UberPop, ressentie comme un mauvais signal aux entrepreneurs du numérique en France.
Des dispositifs de contrôle pour éviter les abus
La secrétaire d’Etat chargée du Numérique a défendu la loi sur le renseignement, adoptée définitivement le 24 juin 2015 par le Parlement. "Il fallait une loi pour fixer le cadre règlementaire des services de renseignement et définir ce qu’ils ont droit de faire et ce qu’ils n’ont pas droit de faire. Rien que cela justifie une loi. Face à un défi comme celui de la lutte contre le terrorisme, nous avons besoin de nous munir des moyens nécessaires pour lutter efficacement contre cette menace. Ceci étant, le contenu de la loi a beaucoup évolué avec notamment le renforcement des dispositifs de contrôle pour éviter des abus qui iraient à l’encontre des principes fondamentaux de notre démocratie."
Les voyous méritent la prison
Concernant l’affaire UberPop, qui a mis les taxis dans la rue à Paris le 25 juin 2015, Axelle Lemaire se montre ferme. "Oui, les voyous, fussent-ils des entrepreneurs, qui ne respectent pas la loi, méritent la prison. Nous n’avons rien contre Uber, qui a toute sa place en France. D’ailleurs, la France constitue l’un de ses plus gros marchés, tout comme pour Airbnb. Ce n’est qu’un des services d’Uber, UberPop, qui est dans le collimateur du gouvernement. Parce qu’il ne respecte pas les lois françaises en matière de formation, sécurité, impôts, etc. D’ailleurs, le problème n’affecte pas seulement les taxis. Il met aussi en porte-à-faux les services de VTC."
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