Microsoft va poursuivre son programme de transcription d'extraits audio provenant de Skype et Cortana
Apple, Google, Amazon, Facebook... les géants ont tous été épinglés ces dernières semaines pour avoir écouté les utilisateurs de leurs assistants vocaux. Microsoft n'échappe pas à la règle, mais a déclaré de son côté ne pas avoir l'intention de mettre un terme à ces pratiques.
Arthur Le Denn
Mis à jour
16 août 2019
Mise à jour le 16 août 2019 : Microsoft ne mettra pas un terme à l'écoute par des humains de certaines parties des commandes vocales ou conversations transitant par ses services (comme Skype ou Cortana). L'entreprise a préféré simplement mettre à jour ses mentions légales pour indiquer que certaines données personnelles peuvent être exposées à des humains. L'information a été rapportée le 14 août par Motherboard. Cette approche tranche avec celles d'Apple, Google ou Facebook, qui ont mis un terme à leurs programmes respectifs. A noter cependant qu'ils les ont suspendu "pour un certain temps"... sans spécifier s'ils reprendraient, ni quand.
Article original : C’était le dernier des GAFAM à ne pas avoir été pris la main dans le sac. Microsoft a, à son tour, été épinglé mercredi 7 août 2019 par nos confrères américains de Motherboard – qui ont mis la main sur des documents officiels, des captures d’écran et des enregistrements audio – pour ses pratiques en matière d’écoute des utilisateurs de ses services. Dans les faits, l'entreprise a confié l'analyse de bribes de conversation audio provenant de Skype à des sous-traitants. Son objectif était d'améliorer la qualité des traductions automatiques qu'il fournit au travers de la fonctionnalité Translator de l’application.
DES DONNéES potentiellement SENSIBLES
Les prestataires étaient des travailleurs temporaires opérant depuis leur domicile et accédant aux contenus depuis leurs équipements personnels. Microsoft, qui leur faisait directement parvenir des dialogues à traiter, a reconnu avoir conduit de telles analyses "pour fournir et améliorer des services de recherche, de commande vocale, de dictée ou de traduction". Soit les mêmes raisons avancées par ses concurrents Google, Apple et Amazon, également mis sous pression ces dernières semaines pour avoir écouté une partie de leurs clients avant de se résoudre à suspendre ce type d'analyses.
Contrairement à ces derniers, Microsoft affirme néanmoins "avoir obtenu l’autorisation préalable des utilisateurs et anonymisé les données vocales" avant de les transmettre à ses sous-traitants. Selon les informations de Motherboard, pas de quoi se rassurer : certaines des discussions enregistrées par la firme de Redmond aborderaient des sujets sensibles, voire intimes – telles que des adresses complètes. A noter que l’assistant vocal Cortana serait aussi concerné par ces pratiques… dont on peut d’ailleurs se prémunir en se rendant dans les paramètres du logiciel. Microsoft a annoncé son intention de mieux informer ses utilisateurs à l’avenir.
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