Comment (et pourquoi) Greehill numérise les arbres en ville

Greehill, c’est le croisement de l’analyse de terrain et du traitement de la donnée grâce au jumeau numérique. Et les arbres sont au cœur du dispositif. L’offre vient d’arriver sur le marché en France.

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Comment (et pourquoi) Greehill numérise les arbres en ville

Créer un jumeau numérique des arbres en ville, c’est désormais possible. Une voiture scanne le patrimoine arboré de la ville grâce à une imagerie à 360° et la technologie Lidar. Greehill établit alors un jumeau numérique de chaque arbre composé de sa physiologie, de ses bénéfices écosystémiques, de sa valeur monétaire, de sa localisation précise, etc.

Des données qui permettront aux arboristes de garder un œil sur leurs arbres, de planifier des interventions, de quantifier l’impact sur la vie urbaine (identification des îlots de chaleur, lieu de plantation etc.). Déjà présente à Berlin, Budapest et San Francisco, elle vient de s’installer à Paris, il y a quelques mois.

Les arbres offrent des données

Chaque arbre se différencie par son nom latin mais les connaissances spécifiques intéressent bien plus que les botanistes. "Les données sont fondées sur trois types d’outils : une image Lidar, une imagerie THD 360° et une imagerie satellite", précise Pascal Goubier, directeur des opérations Greehill France. Chaque élément de l’arbre est scruté avec ces outils.

"Ainsi, les dimensions dendrométriques sont prises au sein de l’imagerie Lidar, la densité foliaire au sein de l’imagerie THD alors que les effets sur les ilots de chaleur sont calculés à l’aide des images satellites", ajoute Pascal Goubier. Avec ces précisions, les arbres deviennent des sujets sérieux, non sur le bas côté dans l’analyse de la ville : "Le machine learning qu’a développé notre société permet de reconnaître l’essence de chaque arbre mais au-delà, d’identifier de nombreux paramètres servant aux gestionnaires et aux décideurs", indique Pascal Goubier.



Greehill établit alors un jumeau numérique de chaque arbre composé de sa physiologie, de ses bénéfices écosystémiques, de sa valeur monétaire, de sa localisation précise etc. "Jusqu’à présent, la gestion des arbres se faisait par les managers plutôt en réaction : on a un coup de vent, on vient ramasser les branches le plus vite possible…", regrette-t-il.

Concrètement, Greenhill souhaite donner des prévisions par rapport aux besoins de chaque ville, tout en comparant ce qui a été fait ailleurs : "On pourra bientôt dire à M. X gestionnaire des arbres de la ville Y : tu devrais aller voir ce tilleur argenté et l’expertiser car on a déjà constaté dans la ville Z et P que des tilleuls argentés qui lui ressemblaient beaucoup sont déjà tombés."

Etre dans le radar

C’est au tour des arbres de pousser virtuellement sous les rayons des voitures. "On scanne avec un véhicule terrestre les arbres, soit en roulant avec un véhicule dans le trafic (MLS) soit avec des points fixes pris par un rover (TLS). Sur ces engins sont placés une technologie de radar Lidar, qui prend 1 million de points par secondes sur plusieurs centaines de mètres à 360° et en avançant", précise Pascal Goubier.



Combien de temps cela prend-t-il ? "En fait, cela va relativement vite puisque nous pouvons scanner dans le flux normal du trafic et jusqu’à 80 km/h. On parcourt donc environ 80 km par jour d’alignements d’arbres le long des routes et environ 10 ha par jour avec le rover." Une cartographie commence à se former pour récolter des données brutes. "L’ensemble des points obtenus donne un nuage de points et nos systèmes savent analyser ce nuage pour y retrouver des arbres: un tronc, des branches et des feuilles", ajoute Pascal Goubier.

Des facilités pour les gestionnaires

"Notre solution, du fait de la capacité d’inventorier en masse, permet aux gestionnaires d’arbres de disposer, certainement pour la première fois, d’un inventaire à jour et complet de leur patrimoine", indique Pascal Goubier. En effet, les inventaires et expertises associés, manuels, obligeaient les gestionnaires à n’inventorier ou n’expertiser qu’une partie de leur patrimoine.



"Cette solution leur permet d’envisager un monitoring annuel de leurs arbres, ce qu’ils ne pouvaient faire jusque-là", appuie Pascal Goubier. En s’installant en France, ils ont presque tout à faire. "Nous partons de la région lyonnaise, puis vers Dijon et son projet de SmartCity, ensuite vers Poitiers et son Futuroscope, et vers plusieurs sites autour de Paris avant de passer ailleurs en Europe", conclut-il.

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