Homeland, la start-up qui veut vous faire aimer votre syndic de copropriété
Créée en 2016, Homeland se positionne comme un syndic de copropriété innovant et digitalisé. La start-up annonce une levée de 2 millions d’euros. L’occasion de dresser le portrait de cette jeune pousse, avec Renaud Lerooy, l’un des deux cofondateurs.
Stéphanie Mundubeltz-Gendron
N’y voyez pas de lien avec la série. Les cofondateurs de Homeland – Renaud Lerooy et Frédéric Remeur – ont choisi ce nom pour la "sonorité chaleureuse" de leur activité de syndic de copropriété. Créée en 2016, cette start-up digitalise les procédures et tâches administratives liées à la gestion d’un immeuble. Objectif : apporter plus de transparence aux copropriétaires et libérer du temps aux gestionnaires de syndic.
Digitaliser les tâches et documents administratifs
"Homeland est né du constat de deux copropriétaires (celui des deux cofondateurs, ndlr) insatisfaits de leur syndic pour plusieurs raisons : le manque de réactivité, le prix élevé, le manque de disponibilité et le peu de transparence, exprime Renaud Lerooy à L’Usine Digitale. En nous penchant sur le sujet, nous nous sommes aperçus que c’est surtout parce que les syndics traditionnels ne sont pas bien outillés : ils n’utilisent pas les outils d’aujourd’hui". Et d’ajouter : "Nous faisons le travail d’un syndic traditionnel mais avec beaucoup d’outils pour optimiser et automatiser les tâches administratives et renforcer la relation humaine."
Factures, relevés bancaires, déclaration de sinistres, travaux… La solution remonte l’ensemble des documents dans un extranet. De telle sorte que les copropriétaires puissent avoir accès à tout moment et en temps réel au suivi de la gestion de leur immeuble. De même, lors de l’intégration d’une nouvelle copropriété dans son portefeuille, Homeland scanne l’intégralité de l’historique d’un immeuble – soit "23 kg de papier en moyenne", selon Renaud Lerooy, et les classe par catégorie. Pour cela, la start-up s’appuie sur un outil OCR (Reconnaissance Optique de Caractères, ndlr) développé en interne. Un moyen aussi pour les gestionnaires d’avoir un accès rapide à toutes les informations.
… pour mieux conseiller les copropriétaires
"Dès que l’on identifie un moyen de faire une tâche plus facilement, on l’implémente", précise le cofondateur. Cela permet d’augmenter la productivité de nos gestionnaires". Car c’est aussi sur ce point que Homeland souhaite se distinguer. "Nous sommes convaincus que le métier de syndic est un métier difficile. Là où on se différencie, c’est qu’on arrive vraiment à s’organiser par pôle de compétence." Homeland – qui emploie actuellement 12 personnes – compte ainsi parmi ses effectifs un responsable des travaux, un responsable juridique ou encore un comptable. A cela s’ajoutent également des gestionnaires généralistes dédiés à différentes copropriétés.
La start-up garantit aussi une présence physique en se déplaçant selon les besoins. Et affirme par ailleurs être en mesure de proposer un service 24h/24 et 7j/7, via un système d’astreintes avec des personnes formées pour répondre aux urgences techniques (fuites d’eau, coupure d’électricité…).
51% moins cher qu’un syndic traditionnel
Avec ces process automatisés, Homeland indique être 51% moins cher qu’un syndic traditionnel. "Nous facturons un prix au lot, soit 14,99 € par lot et par mois jusqu’à 50 lots, puis on passe à 13,90€ pour 50 à 100 lots, et à 12,90€ pour 100 lots et plus. Cela détermine un forfait annuel", détaille le cofondateur qui ajoute : "Nous ne signons que des contrats d’un an (sachant de la moyenne pour les syndics est de 1 à 3 ans, ndlr). Nous sommes confiants dans le fait que les gens vont être satisfaits de notre offre". La start-up gère ainsi actuellement 150 copropriétés, de 5 à 236 lots, et table sur 200 à 300 immeubles en gestion d’ici à la fin de l’année.
2M€ pour développer les outils et recruter
En phase avec la loi Alur qui impose, entre autres, aux syndics de se moderniser et d’utiliser davantage d’outils digitaux, Homeland semble aussi séduire les investisseurs. La start-up annonce en ce début mars 2019 une levée de fonds de 2 millions d’euros. Une enveloppe qui sera principalement dédiée au développement de nouvelles fonctionnalités pour optimiser le travail de ses gestionnaires, et au recrutement. Elle compte également étendre ses services aux bailleurs sociaux et promoteurs immobiliers.
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