Comment le fondateur et PDG de Tinder s'est fait larguer par son actionnaire

Dans son édition du 4 novembre, le magazine américain Forbes raconte les dessous de l'éviction de Sean Rad, cofondateur et PDG de Tinder, l'application mobile de "dating", par l'actionnaire principal IAC. Une rupture sur fond de scandale sexuel et de crédulité, alors même que la start-up façonne son business model en lançant un service payant.

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Comment le fondateur et PDG de Tinder s'est fait larguer par son actionnaire

C'est une histoire passionnelle comme il en naît tous les jours sur Tinder qui prend fin. Une histoire un peu naïve, en somme.

Sean Rad, 28 ans, fondateur génial de la start-up éditrice de l'application mobile de rencontres la plus populaire du moment chez la génération des "digital natives", vient de se faire éconduire du poste de PDG par son actionnaire majoritaire.

Ayant obtenu les confidences exclusives de Sean Rad, le magazine Forbes raconte, à la une de son édition du 4 novembre, les dessous de la rupture entre le jeune entrepreneur d'origine iranienne et InterActivCorporation (IAC), l'ogre américain des médias internet, actionnaire majoritaire de Meetic, Match et donc de Tinder.

Retrouvez l'interview du PDG de Tinder réalisée par L'Usine Digitale

Mi-octobre, alors qu'il s'apprête à monter sur scène pour délivrer à 1 500 spectateurs sa leçon d'entrepreneuriat digital lors de la conférence "Under 30" organisée par Forbes, Sean Rad apprend son éviction par téléphone.

En toile de fond, un scandale de harcèlement au sein du top management de Tinder, qui avait certes éclaboussé le jeune PDG pendant l'été mais pour lequel il avait ensuite été blanchi.

l'éviction avant la transformation

Forbes explique que le fondateur de Tinder ne s'est sûrement pas assez protégé (en même temps que sa pépite) des assauts des investisseurs, par naïveté sans doute. "Est-ce que les jeunes entrepreneurs inexpérimentés qu'étaient Mark Zuckerberg (Facebook) et Evan Spiegel (Snapchat) auraient survécu à l'ascension rapide et souvent douloureuse de leur entreprise sans avoir construit autour d'eux des pare-feux blindés ?", s'interroge le magazine.

Comble de l'ironie pour Sean Rad : IAC s'est séparé de lui au moment-même où il a officialisé le lancement d'un nouveau service premium sur Tinder, permettant enfin à l'application de dégager des bénéfices et à son fondateur de pérenniser sa start-up.

Le service payant Tinder Plus, lancé ce 6 novembre, intégrera deux nouveautés : un bouton "Annuler" permettant à l'utilisateur de revenir sur un profil précédemment écarté, ainsi qu'une fonction "Passport" pour trouver des utilisateurs du réseau selon d'autres localisations que celle où l'on se situe.

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