
"Cet outil est déterminant dans le succès de l’A350." Jean-Pierre Alquier, 52 ans, n’est pas avare de paroles pour vanter le PLM du nouveau gros-porteur du groupe, "unique dans l’histoire d’Airbus".
"Avec l'A350, Airbus veut créer une rupture en termes de modèle industriel novateur et de planning de production."
Jean-Pierre Alquier, responsable PLM A350 chez Airbus
Derrière l’acronyme se cache une solution de "gestion du cycle de vie des produits", soit une plate-forme répertoriant la moindre pièce de l’appareil en 3D, partagée avec les partenaires et les sous-traitants d’Airbus. Contrairement au précédent programme, l’A380, l’outil est mis à jour en quasi-temps réel. Un défi lorsque l’on sait qu’environ un million de pièces sont enregistrées !
Ce système sur lequel repose la maquette numérique donne forme au concept d’entreprise étendue : chaque jour, plus de 10 000 utilisateurs se connectent à la plate-forme. Jean-Pierre Alquier, qui a fait l’essentiel de sa carrière chez l’avionneur européen, est à la tête de la solution PLM de l’A350 depuis 2009.
"En concertation avec les équipes et l’engineering, je veille à ce que les performances du système soient au rendez-vous et que le PLM assure les objectifs de délais", explique-t-il. Des enjeux financiers colossaux reposent sur l’outil. In fine, ce système a réduit les cycles de conception et validation de six mois par rapport à l’A330. Et la non-conformité des pièces à l’entrée de la chaîne d’assemblage a été réduite de 80% par rapport à l’A380.
Olivier James
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