Corolair met l'intelligence artificielle au service des professeurs
Avec ses outils à base d'IA à destination des enseignants, Corolair souhaite accompagner ceux qui recommandent pourtant à leurs étudiants de ne pas faire faire leurs devoirs par ces systèmes. Un moyen pour eux de gagner du temps afin de se concentrer sur les tâches à valeur ajoutée.
La start-up Corolair utilise les capacités des modèles GPT d'OpenAI pour alléger la charge de travail des enseignants surchargés. Ses tâches les plus rébarbatives sont pré-mâchées afin qu’il puisse se concentrer sur ses élèves, la pédagogie ou ses recherches.
"Nous avons commencé par créer des ébauches de quiz, exercices et examens. En clair, l’enseignant ou le formateur dépose un contenu pédagogique sur lequel il veut évaluer la compréhension de son audience et notre plateforme génère ensuite un quiz. Il peut l’éditer et l’exporter dans le format qu’il désire", raconte Romain Morvant, co-fondateur.
Le besoin d’accompagner les professeurs est venu assez naturellement : "L'équipe fondatrice est constituée d'un fils de profs et d'un autre associé convaincu du rôle essentiel de l’enseignant dans la mobilité sociale. Vous avez d’une part un Polytechnicien-Professeur de Machine Learning au Wagon, Wassym Kalouache, et un Consultant Senior Data Scientist, Romain Morvant."
Faire gagner du temps aux enseignants
Corolair ne sert pas à rédiger des cours entiers mais bien des exercices plus fluides : "Concrètement, nous traduisons les consignes, comme le type de questions, nombre de réponses, audience, etc. et le contexte, notamment le texte extrait du contenu de cours, qui sont fournis par l’enseignant", répond Romain Morvant.
Avec des slides comme sources : "Actuellement, j’enseigne à l’ESSCA, pour le master 2 Finance : audit et expertise et je j’utilise Corolair pour générer automatiquement des QCM basés sur mes slides de cours. J’enseigne un module de 40 heures et j’ai un support de 400 pages", témoigne Antoine Bosché, utilisateur de la solution. Le quiz généré est une ébauche qui doit être peaufinée, mais que Romain Morvant décrit comme faisant 80% du travail pour l'enseignant. L'application recueille ensuite ses retours sur la pertinence du quiz pour s'améliorer.
Antoine Bosché précise son gain de temps : "L’an passé j’ai dû rédiger moi-même les QCM pour les étudiants et c’est très long. Là où Corolair me fait gagner un temps précieux c’est dans la création d’évaluations intermédiaires que nous demande l’administration, et ça me permet de me concentrer quasi exclusivement sur la dispense des cours auprès des élèves de M2. J’ai remonté à l’équipe une amélioration qui consisterait à produire un QCM que les étudiants consulteraient directement en ligne via un QR code, pour répondre en ligne aux questions durant le cours."
Basé sur OpenAI... Pour le moment
Corolair ne compte pas s'arrêter là et d’autres nouveautés arrivent : "Nous réfléchissons avec un acteur majeur de la formation en ligne à la construction d'un chatbot sur un corpus de formation", indique Romain Morvant. Ils développent également des connecteurs aux différents LMS (Learning Management System, c'est-à-dire les plateformes de gestion du contenu pédagogique) des universités et des entreprises, comme moodle ou docebo.
Concernant l'IA, Corolair s'appuie aujourd’hui sur les systèmes d’OpenAI mais travailleront "à son remplacement par un modèle de langage maison, que l’on entraîne à partir d’une base open source utilisable commercialement." Une levée de fonds est prévue dans les mois à venir pour leur permettre de recruter afin d’accélérer sur ces sujets.
Corolair met l'intelligence artificielle au service des professeurs
Tous les champs sont obligatoires
0Commentaire
Réagir