Covid-19 : Oura cherche à déterminer si sa bague connectée pourrait détecter les signes avant-coureurs
La start-up finlandaise Oura, dans laquelle vient d’investir Google, s’est alliée à l’université de Californie à San Francisco (UCSF) pour déterminer si sa bague connectée est à même d’identifier les signes avant-coureurs de Covid-19. L'appareil mesure la température, le rythme cardiaque, l’activité physique et la survenue de comportements liés à la fatigue.
L’investissement pourrait avoir été moins innocent qu’il ne le laissait paraître. Alors que Google a largement contribué à la seconde levée de fonds de la start-up finlandaise Oura, spécialiste des bagues connectées, cette dernière annonce ce mardi 24 mars 2020 qu'elle collabore avec l’université de Californie à San Francisco (UCSF) pour vérifier si l’appareil peut identifier les signes avant-coureurs de Covid-19.
Un patient finlandais, victime du nouveau coronavirus, affirme que le dispositif l’a encouragé à se faire dépister. "Si aucun appareil électronique ne me l’avait dit, j’aurais simplement pensé à une petite fatigue à cause de mon chien qui m’avait réveillé deux fois pendant la nuit", a déclaré à The San Francisco Chronicle Petri Hollmén, précisant que l'anneau indiquait une température corporelle supérieure de 1 °C à la normale.
UN DIAGNOSTIC PRÉCOCE
La recherche s’articulera en deux temps. D'abord, environ 2 000 professionnels de santé du Centre médical de l'UCSF et du Zuckerberg San Francisco General Hospital se verront équipés de la bague connectée. Cette dernière mesure la température, la survenue de comportements liés à la fatigue, le rythme cardiaque ainsi que l’activité physique. La fièvre étant l’un des premiers symptômes de Covid-19, la maladie pourrait être repérée de manière précoce. La finalité de l’étude consiste à déterminer si, pris ensemble et par comparaison avec d’autres critères, les paramètres mesurés par l’anneau conduisent à un diagnostic fiable.
En parallèle des médecins, infirmiers et autres aide-soignants, Oura et son partenaire académique vont proposer aux 150 000 personnes déjà propriétaires du produit de prendre part à l’étude. Pour ce faire, ces dernières seront tenues d’accepter explicitement la collecte de leurs données à des fins de recherche via une option dans l’application compagnon.
Au vu des résultats observés dans le cas du patient finlandais, l’UCSF juge que "l’anneau Oura pourrait permettre de confirmer un diagnostic de Covid-19 jusqu’à deux ou trois jours avant l’apparition de symptômes comme la toux". Un avantage stratégique dans la lutte contre la maladie, puisqu’un dépistage massif est de plus en plus envisagé par les pays qui ont décidé d’un confinement général de la population – tels que l’Italie, la France ou l’Espagne. Une détection précoce du virus est, selon les médecins, la clé pour en contenir la propagation.
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