Coworking : "De plus en plus de grands groupes nous sollicitent", observe Clément Alteresco de Bureaux à partager

Bureaux à partager, une start-up qui vient de lever deux millions d'euros, a fait réaliser pour la deuxième fois un baromètre sur les pratiques de coworking.

Clément Alteresco, le dirigeant-fondateur, commente pour L'usine digitale, les résultats. 

Parmi tous les enseignements de cette étude, c'est la multiplication des profils de clientèle qui frappe, attirés par un besoin d'espace mais aussi fidélisés par les services offerts.

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Coworking :
Des bureaux vides, ce n'est pas seulement un coût financier c'est aussi se priver des avantages du coworking

Vous venez de publier la deuxième édition de votre baromètre du coworking. Quelle principale conclusion en tirez-vous?

Clément Altesco : Le coworking continue de progresser à un rythme élevé, très élevé même. Le marché a augmenté de 50 % par an ces deux dernières années. Et ce n'est que le début. Une entreprise américaine comme Wework arrive sur le marché français, des grandes entreprises comme Bouygues ou Nexity s'y mettent. Le marché est vraiment porteur. L'offre ne cesse d'augmenter, notamment parce que de plus en plus d'entreprises mettent sur le marché leurs mètres carrés inutilisés. C'est notamment pour cela qu'en dépit de la hausse de la demande, le prix moyen diminue.

Mais cela reste marginal par rapport au bail traditionnel?
On sent une vraie canibalisation des baux 3-6-9 au bénéfice de services comme les nôtres. Quand une TPE se lance, elle n'a pas envie de s'engager. C'est la même chose pour les travailleurs indépendants. Mais le baromètre montre qu'aujourd'hui les utilisateurs des espaces de coworking se répartissent à 49-51 entre PME/TPE et indépendants. Personnellement, je vois de plus en plus de grands groupes nous solliciter pour leur trouver des locaux.

Pour quoi faire?
Pour loger une petite filiale ou une équipe projet. On ne sait pas toujours combien de temps durera le projet. Nous sommes plus flexible et cela leur évite de prendre le risque de payer des loyers pour des locaux inutilisés.
Pour les opérateurs du coworking, la difficulté est d'avoir des offres correpondant à toutes ces démarches.

Va-t-on vers une spécilisation des entreprises par segment de clientèles?
Ce serait dommage car l'intérêt du coworking, c'est aussi de mixer les petites et les grandes entreprises dans un même lieu. D'ailleurs, les grands groupes qui font appel à nous pour trouver des locaux cherchent aussi cette mixité, pour apporter de la diversité à leur équipe qui va fréquenter des start-up, des indépendants.

Le baromètre montre l'importance des événements organisés dans les espaces de coworking. N'est-ce pas le signe que les loueurs veulent plus que des mètres carrés?
Au départ, non. Ils viennent nous voir parce qu'ils veulent un bureau. Au fur et à mesure, ils découvrent les prestations, les animations proposées. Je dirais que les animations, les synergies les font rester. Ils ont découvert une nouvelle façon de faire à laquelle ils adhèrent.
Dans un coworking, les entreprises et les indépendants partagent des connaissances. Pour quelqu'un qui se lance, c'est très appréciable, il n'est pas seul avec ses problèmes. Il peut discuter à la machine à café au lieu de rester bloqué chez lui.
Nous avons mis en place chez Bureaux à partager un outil pour les entreprises et les indépendants qui partagent un même lieu. Hier, un type a posé une question sur son logiciel de CRM et quelqu'un est venu l'aider. Pour le moment, c'est fermé pour chaque lieu, mais nous allons créer un méta service qui mettrait en relation tous nos clients.

[Infographie] Le baromètre sur les pratiques de coworking en un coup d'oeil

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