
Le fournisseur français de services cloud OVHcloud vient d'annoncer la signature d'un partenariat stratégique avec T-Systems, filiale de Deutsche Telekom spécialisée dans les solutions d’infrastructure numérique et de sécurité pour les entreprises. Ils s'engagent dans le développement d'un cloud public basé sur la plateforme open source OpenStack.
Disponible début 2021
Cette nouvelle offre, disponible début 2021, s'adresse aux opérateurs d'importance vitale (OIV) et aux entreprises œuvrant dans des secteurs stratégiques ou sensibles d'intérêt public. "Deutsche Telekom est un fervent partisan d’un cloud souverain européen", souligne Frank Strecker, responsable de l’activité cloud public de Deutsche Telekom, dans un communiqué. "Cependant, pour qu’une infrastructure de cloud souverain européen soit une réussite, nous devons évoluer rapidement. Et nous avons pour cela besoin du soutien du secteur public."
Ce partenariat s'inscrit dans le cadre du projet Gaia-X de cloud décentralisé européen, qui avait été présenté le 4 juin dernier par les ministres de l'Economie français et allemand. Ainsi, la future plateforme cloud sera "un atout majeur (…) pour élargir le catalogue des cas d'usage de Gaia-X", promet Michel Paulin, CEO d'OVHcloud. Par ailleurs, elle fournira "les normes de sécurité les plus élevées aux entreprises les plus stratégiques".
En effet, l'objectif de l'initiative franco-allemande est d'établir des règles et des standards communs sur lesquels les entreprises pourront se baser pour ajouter leur proposition de valeur. Par exemple, les entreprises recensées devront déclarées où sont stockées les données et implantés les data centers, et préciser si elles sont soumises à des réglementations comme le Règlement général sur la protection des données (RGPD).
LES DONNÉES NE SerONT PAS SOUMISES AU CLOUD ACT
A ce sujet, le CEO d'OVHcloud promet que "grâce à un modèle efficace et entièrement intégré, notre offre est libre de l’influence du Cloud Act, ce qui est pour nous une priorité absolue". En d'autres termes, les données stockées sur la future plateforme ne pourront pas être transférées aux agences de renseignements américaines. En effet, ce texte vivement contesté ne s'applique qu'aux entreprises constituées aux Etats-Uni ou aux filiales européennes de sociétés américaines.
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